dimanche 26 août 2012

Alcool et coup contre son fils : deux mois ferme

Le tribunal correctionnel de Nîmes examinait lundi après-midi une affaire d’agression intrafamiliale perpétrée le 31 juillet à Saint-Victor-la-Coste. En fait, le père de famille était prévenu d’avoir donné un coup de couteau à son jeune fils et de l’avoir blessé au coude.
Ce quinquagénaire vient à peine de rentrer du bistrot pour prendre le repas du soir avec femme et enfants. Mais une dispute éclate avec l’un d’eux pour une histoire de réfrigérateur. Le père s’empare d’un couteau équipé d’une lame de 13 cm et, dans des circonstances que l’audience n’a pas permis de préciser, porte un coup à son fils et le blesse. Le suspect a été placé en garde à vue puis déféré au parquet de Nîmes, où le magistrat a ordonné que le prévenu soit jugé dans le cadre d’une comparution immédiate.

Ce soir-là, il avait “chargé”
Quand il arrive dans le box des détenus, dès le démarrage des débats, cet homme suspecté de violences aggravées présente des excuses à son fils et à son épouse. La présidente, avant d’examiner le dossier, demande au jeune homme victime des agissements de son père s’il se constitue partie civile dans le dossier.
Réponse négative du fils, qui ne veut pas accabler son père. La mère est aussi présente dans la salle. Pour elle, il s’agit d’un accident et non pas d’un acte volontaire et souligne que leur famille a été endeuillée par le décès d’un enfant.
La magistrate rappelle que le prévenu est confronté à un lourd passif en matière d’alcool. Le prévenu reconnaît que ce soir-là, il avait “chargé” mais que le coup porté n’était pas intentionnel. Ce que développera ensuite, Me Jérôme Arnal dans sa plaidoirie.
Pour le substitut du procureur de la République, Jean-Marc Soriano, la thèse accidentelle ne tient absolument pas. Il souligne par ailleurs le contexte d’alcoolisation massive et réclame deux ans de prison, dont 18 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve durant deux ans avec obligation de soins.
Me Arnal a finalement détaillé les éléments du dossier soutenant la thèse d’un acte involontaire au cours d’une dispute. "Tout le monde le dit !", assure-t-il à la barre en suggérant aux juges de privilégier une peine avec sursis et d’imposer des soins à son client.
Après délibéré, Brahim Berkane, a été condamné à un an de prison, dont dix mois avec sursis et mise à l’épreuve (SME) avec obligation de soins et interdiction de fréquenter les débits de boissons.

http://www.midilibre.fr/2012/08/20/alcool-et-coup-de-couteau-contre-son-fils-deux-mois-ferme,550727.php

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