mardi 28 août 2012

Interpellation mouvementée au palais

«  Y'a pas de justice ! » Il avait été prévenu. Son avocate n'avait cessé de le mettre en garde. « Taisez-vous ou ça se retournera contre vous… » Un peu trop sanguin, par une journée particulièrement chaude au palais, ce père de famille, venu assister hier après-midi au procès de son fils, David Niess, qui n'est certes pas un débutant de la délinquance, n'a pas su tenir sa langue.
Pourtant habitué à se retrouver lui-même derrière cette même barre, il aurait dû savoir ce qui l'attendait… À l'annonce d'un mandat de dépôt à l'encontre de sa progéniture, son sang n'a fait qu'un tour. Il n'a pu résister à outrager le procureur de la République, Fabrice Belargent…
Puis il a bien tenté de déguerpir au plus vite du palais, mais il a été rapidement interpellé à la sortie du tribunal par le chef d'escorte dans un tohu-bohu inhabituel. Les deux hommes sont tombés à terre, mais le fuyard a été maîtrisé et menotté. Reconduit dans l'enceinte du palais, il a finalement été placé en garde à vue pour répondre d'outrage au procureur de la République.
500 bouteilles de champagne volées
Son fils, lui, a passé sa première nuit en prison dans l'attente de son procès renvoyé au 7 septembre, tandis que ses deux comparses sont ressortis libres… C'est cette « différence » de traitement qui avait fait bondir le père de David Niess. Hier après-midi, ils étaient en effet trois à comparaître devant le tribunal correctionnel de Reims sous le régime de la comparution immédiate.
Trois Marnais, soupçonnés d'avoir commis plusieurs vols, dont celui de 500 bouteilles de champagne au préjudice de la maison Planchon à Tours-sur-Marne, dans la nuit du 9 au 10 août. Ils devaient également répondre de dégradations (destruction d'une porte blindée, de serrures sécurisées), mais aussi du vol de gros outillage et de la destruction d'un fourgon Peugeot, retrouvé calciné à Mareuil-sur-Aÿ, au préjudice de l'entreprise Galichat et des transports Brognion.
Hier, si deux d'entre eux ont passé des aveux de circonstance, David Niess a nié en bloc… Mais tous trois ont demandé un délai afin de préparer leur défense. À cet égard, afin d'éviter tout contact entre David Niess et les deux autres prévenus, et au regard du casier de ce dernier, le procureur Fabrice Berlargent avait requis que le premier soit maintenu en détention jusqu'au procès et que les deux autres soient remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il a été suivi dans ses réquisitions.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/interpellation-mouvementee-au-palais

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