mercredi 8 août 2012

Le meurtre de la rue Félix-de-Pardieu à la barre

C'est le dernier homicide en date déploré dans la ville de Saint-Quentin. L'affaire sera donc, comme celle de Nauroy, jugée devant la cour d'assises, du 1er au 3 octobre*.
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 octobre 2009, au 120 rue Félix-de-Pardieu, des cris retentissent.
Dominique Hurrier, 47 ans, est retrouvé mort, gisant dans son sang. Lardé de sept coups de couteau. José Gil Da Costa, un ami hébergé depuis un an, est mis en examen pour homicide volontaire.
José Da Costa semblait bien sous l'emprise de l'alcool ce soir-là. Le parquet le présente dès sa mise en examen pour homicide volontaire comme « un garçon dont l'intempérance alcoolique est acquise ».
L'enquête permet vite d'établir que, ce dimanche-là, les policiers étaient intervenus une première fois quelques heures avant, pour un différend familial. A propos de l'ex-compagne de Dominique Hurrier présente dans l'appartement. « Il y avait en fait déjà à cette heure-là excès de boisson », a confirmé le procureur. « Puisque les disputes ont fait suffisamment de bruit pour alerter les voisins. Lorsque la police est arrivée, la femme avait déjà quitté les lieux. »
Légèrement blessée, elle a d'ailleurs refusé d'être emmenée à l'hôpital. « Après le départ de la police, l'alcoolisation a continué… »
Ensuite ? José da Costa reconnaît vite s'être battu avec Dominique Hurrier. « Il n'a pas su se maîtriser. Le rapport de force était en sa faveur », conclut le procureur.

« C'est sa gentillesse qui a tué Dominique Hurrier »
Vers minuit, des passants le retrouvent en pleurs, dans la rue, affolé, répétant que Dominique Hurrier était mort. Ce sont eux qui vont alerter les secours. « Il a dans un premier temps expliqué qu'il avait trouvé le cadavre de son ami en rentrant. Il était extrêmement affecté. »
Dominique Hurrier, pour sa part, est décrit comme « gentil » par tout le voisinage, et « sans problème lorsqu'il était seul ». Mais « il laissait entrer beaucoup de monde, il y avait beaucoup de passage », commentait un riverain juste après le drame.
« Des cris », renchérit l'autre. « On se doutait bien qu'un jour ou l'autre, il allait y avoir quelque chose. »
Les amis de Dominique Hurrier, pour leur part, sont éplorés. La victime avait aidé, et hébergé son tueur. Ils assurent : « C'est sa gentillesse qui a tué Dominique Hurrier. »
Les jurés de la cour d'assises de l'Aisne auront trois jours pour en décider.

* La session de la cour d'assises de l'Aisne durera du 28 septembre au 19 octobre. Du 4 au 5 octobre, sera également jugée une affaire de viol survenue à Chauny.

http://www.aisnenouvelle.fr/article/faits-divers-%E2%80%93-justice/le-meurtre-de-la-rue-felix-de-pardieu-a-la-barre

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