mardi 11 septembre 2012

Salviac. Il détenait un stock d'armes non déclarées

Une affaire de détention et d'acquisition d'armes non déclarées était jugée hier devant le tribunal correctionnel à Cahors.
À la barre, le prévenu, Jean P., 48 ans, résidant à Salviac, plein d'aplomb a vainement tenté de minimiser les faits.
Affaire peu banale, très colorée hier au tribunal correctionnel. Le 5 novembre 2010 à Salviac, un jeune homme est étendu sur la chaussée. Des voisins se dirigent vers lui, alertent les secours. À leur arrivée le jeune homme apeuré se lève, prend la fuite en direction d'une maison où il entre. Surpris les secours s'y dirigent, les gendarmes sont également alertés. Lorsqu'ils se rendent dans la maison, ils ne trouvent pas le supposé blessé, mais Jean P., étendu sur le canapé, en état d'ébriété. L'après-midi, il a fait plusieurs tirs, agaçant sa fille et son ami, le soi-disant blessé. À l'intérieur de la maison, les gendarmes vont découvrir un véritable arsenal d'armes, pas loin d'une cinquantaine, des munitions.
Elles ne sont pas déclarées. Suite à une perquisition, elles seront saisies par la gendarmerie. Jean P., aux questions de la présidente, explique sa passion depuis l'enfance pour les armes. Il les collectionne. «J'adore l'histoire et l'histoire des armes m'a permis de lire de grands auteurs comme Malraux. Ensuite je suis chasseur et piégeur depuis des années», indique-t-il. Sauf que le permis de chasse ne figure pas dans le dossier. Son détachement avive la colère de la présidente Sophie Mollat. «Là, tel que je vous vois, on dirait que ce n'est pas grave. À partir du moment ou vous détenez des armes, vous devez les déclarer. Une arme c'est dangereux. C'est une question tout de même que vous deviez vous poser. Aujourd'hui, la question est que va t-on faire de ces armes ?».
«La législation vous savez, elle ne fait que changer. Dans ma vie, j'ai vu énormément d'armes, des collectionneurs comme moi. Il y a des pères de famille, des chefs d'entreprise, j'ai même rencontré un, juge d'instruction» lâche t-il, un brin donneur de leçons. Il supplie la présidente de lui restituer ses armes pour la chasse et une héritée de son grand-père «Il se présente sans avoir réalisé l'importance des infractions commises. La problématique c'est que lorsque les gendarmes se sont déplacés, c'était sur une intervention de secours. Ils vous ont trouvé sur le canapé alcoolisé, vous avez reçu des soins», remarque Nicolas Septe, procureur.
«Les armes de guerre, la confiscation est obligatoire, pour les armes de 5e et 7 e catégories, certaines sont soumises à déclaration. On ne le sanctionne pas parce qu'il est collectionneur mais parce qu'il n'a pas appliqué la législation. Je demande la confiscation totale des armes, un mois de prison avec sursis, 28 fois 50 € d'amende pour les infractions à la réglementation» poursuit Nicolas Septe. L'affaire a été mise en délibéré au 27 septembre.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/07/1434433-salviac-il-detenait-un-stock-d-armes-non-declarees.html

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