jeudi 13 septembre 2012

"Sanna est mon enfant, elle ne reviendra pas"

"Pour des raisons que vous comprendrez, j'aurais préféré ne pas avoir à venir ici". Le père de Susanna Zetterberg, l'étudiante suédoise tuée en avril 2008 à Paris, s'est dit jeudi "sûr que justice va être rendue", à la veille du verdict au procès de Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin et délinquant multirécidiviste.

Les éléments matériels accablent Bruno Cholet, 55 ans, mais celui-ci continue de nier avoir tué la jeune fille de 19 ans. "Le travail solide effectué par la police durant l'enquête, tout ce que j'ai vu, entendu, vécu ici à la cour d'assises, m'assure que la personne qui a pris la vie de ma fille devra répondre de ses actes", a ajouté le père de la victime. Quand la présidente de la cour d'assises lui demande s'il souhaite s'adresser à l'accusé, il se tourne vers le box mais a dit : "Non, Madame la présidente, je ne crois pas".
"Ce qui lui est arrivé avant de mourir"
La mère de Susanna Zetterberg, que ses parents appelaient "Sanna", a quant à elle dit que "le plus difficile" pour elle serait de ne pas savoir "ce qui lui est arrivé avant de mourir". "Aucun verdict" ne pourra remédier à cela, a-t-elle ajouté, également par le biais de l'interprète. "Sanna est mon enfant, elle ne reviendra pas, Sanna est notre fille, elle est la soeur de Samuel et nous l'aimons", a conclu Asa Palmqvist. Les parents de Susanna Zetterberg ont créé après sa mort une fondation, la "
fondation Sanna Zetterberg", dont l'objectif est de venir en aide à des enfants défavorisés en région parisienne.

C'était ensuite au tour des avocats de la famille de plaider. Le réquisitoire et les plaidoiries de la défense étaient attendus ensuite. Bruno Cholet, déjà condamné une dizaine de fois, notamment pour trois viols, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
 

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