jeudi 25 octobre 2012

Vénissieux : un témoin accable le père du bébé secoué et handicapé à vie

Sale journée pour Laurent Thoret accusé de violences suivies de mutilation ou infirmité permanente sur un mineur par ascendant. Hélène Fraisse, mandataire ad hoc pour Djason a eu les larmes aux yeux malgré sa longue expérience de la misère humaine pour décrire « ce bébé qui jamais ne jouera, ne pourra tourner les pages d’un livre ou n’aura jamais des petits camarades. Dans son lit qui est un plateau technique, il ne vit pas il existe seulement ». Témoignage bouleversant. Mais Thoret a encaissé d’autres coups et pas des moindres. Ceux de son ancienne compagne avec qui il avait eu une fille. « Il me frappait tout le temps pendant les 6 ans de vie commune même quand j’étais enceinte. » Et cette femme invalide à 80 % a cherché à connaître les raisons de cette violence « il me disait : faut que je cogne sinon ça ne va pas »

Buveur, profiteur et fuyant le travail

Dans le box, l’intéressé s’est contenté de remuer la tête comme un boxeur sonné et poussé dans les cordes. Nouvelle série de crochets cette fois décochés par un ancien compagnon de beuverie qui passait le plus clair de son temps dans l’appartement de la route de Vienne à Vénissieux où les faits se sont produits dans les mois qui ont suivi cette fois la naissance de Djason.
Laurent F., diminué par l’alcool, a rassemblé ses souvenirs, pour être le plus précis possible : « J’étais sur le canapé. Thoret prenait le bébé et le secouait comme une bouteille d’Orangina. Il le jetait en l’air pour le récupérer. C’était comme un jouet ». Et la mère qui était là quand elle ne fumait pas sur son lit ? « Laéticia lui demandait d’arrêter et lui, répondait : t’inquiète pas je sais très bien ce que je fais ». Tellement bien qu’il a renvoyé vertement les assistantes sociales sonnant à la porte du couple à la suite de suspicion de maltraitance. L’une d’elles a confessé un peu gênée » bien sûr après ce qui s’est passé j’ai culpabilisé il aurait fallu agir différemment et retirer en urgence l’enfant ». Peut-être même dès lors qu’une voisine avait téléphoné au 119 deux mois avant les faits pour manifester de sa grande inquiétude. Reprise des débats à 9 h 30.

http://www.leprogres.fr/rhone/2012/10/25/venissieux-un-temoin-accable-le-pere-du-bebe-secoue-et-handicape-a-vie

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