C'était le troisième face à face des deux hommes. Après
l'infirmière, qui affirme avoir vu Marc Machin tout près des lieux du
crime, c'est David Sagno qui a été entendu au procès de
révision de Marc
Machin aux assises de Paris. Détenu à Fresnes, l'homme de 37 ans a
répété qu'il ne le connaissait pas quand il s'est livré à la police en 2008 pour
s'accuser du meurtre de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001 sur le pont de
Neuilly, et celui d'une autre femme, commis au même endroit en 2002.
Sa culpabilité confirmée par l'ADN, David Sagno a été condamné
en février 2012 à 30 ans de réclusion pour les deux meurtres. Il a réaffirmé
avoir agi "seul" lors du meurtre de Marie-Agnès Bedot, pour lequel avait été
condamné Marc Machin. "C'était la première fois que je prenais la vie de
quelqu'un" a-t-il expliqué. Un crime qu'il a commis "sans raison particulière",
sinon pour pratiquer "des rituels magiques".
Les larmes et les injures de Marc Machin
S'il s'est rendu, c'est parce qu'il voulait "soulager [sa]
conscience". A la fin de son audition, il s'est directement adressé à Marc
Machin. "Je présente mes excuses à Marc Machin qui a passé sept ans en prison à
cause de moi", a-t-il dit à la fin de son audition, tandis que l'intéressé, très
tendu, avait du mal à le regarder.
La présidente, Blandine Froment, a demandé à Marc Machin s'il
avait quelque chose à dire. "Qu'est-ce que vous voulez que j'ajoute?", a-t-il
dit. "Je le remercie de s'être constitué prisonnier et d'avoir assumé ses
responsabilités", a-t-il déclaré après un long silence. "Je lui souhaite bon
courage pour sa détention", a-t-il ajouté, avant de s'effondrer en larmes et de
marmonner des injures à l'encontre de David Sagno qui quittait la salle
d'audience
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