samedi 22 décembre 2012

Pamiers. Le concubin violent reste en prison

Déjà condamné pour violences conjugales, et sous le coup d'une condamnation à une lourde peine pour des raisons similaires, Abdel G... a été maintenu en détention en attendant d'être jugé, le mois prochain.
Deux ans de prison, dont six mois ferme, et l'interdiction de prendre contact ou de se rendre chez son ex-compagne, c'est la peine à laquelle un Appaméen de 37 ans, Abdel G.... a été condamné... en mars dernier. Hier, présenté à nouveau aux juges du tribunal correctionnel de Foix, l'homme n'a pas accepté d'être jugé sur le champ et a demandé un délai pour préparer sa défense, qui lui a été accordé: c'est la loi. Mais le trentenaire devra attendre son procès en détention: le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions d'Olivier Caracotch, procureur de la République, qui a rappelé que l'homme avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits similaires. «Il y a un risque sérieux de réitération des faits, a souligné le magistrat. Abdel G... se trouve en situation de récidive... de récidive. Le contrôle judiciaire n'est pas une solution: lorsqu'il s'est rendu chez son ex-compagne, il était déjà sous le coup du contrôle judiciaire».

Les clefs jetées par la fenêtre

Et ce contrôle judiciaire lui imposait notamment de ne pas prendre contact avec elle, ni de se rendre à son domicile. «Alors qu'il a une peine de dix-huit mois d'emprisonnement au-dessus de la tête, il a délibéremment violé ces deux obligations. Le contrôle judiciaire n'a pas lieu d'être», a souligné Olivier Caracotch.
Son avocat, Me Casellas, du bareau de Foix, n'a pas pu rentrer dans les détails du dossier. Mais il a fait remarquer que Abdel G... avait prévenu son ex-compagne de sa venue, et que cette dernière «lui a lancé ses clefs par la fenêtre» pour le faire rentrer. L'homme serait venu pour rendre visite à son fils, âgé d'un an.
Cependant, à sept heures du matin, le lendemain, le père de famille était toujours dans le logement de son ex-compagne. Et, au petit matin, entendant des cris venus de son logement, des voisins décidaient d'appeler les services de police. Poursuivi pour violences volontaires Abdel G... comparaîtra le 22 janvier prochain, à 14 heures, devant la justice. Hier il n'y avait, à l'audience, ni victime, ni plainte, ni avocat de la partie civile venu porter la parole d'une victime étrangement absente.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/15/1515011-le-concubin-violent-reste-en-prison.html

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