mercredi 19 décembre 2012

Pau : elle usurpait l'identité de la compagne de son ex

L'épilogue d'une histoire de vengeance féminine a eu pour cadre le tribunal correctionnel de Pau, ce jeudi après-midi. En l'absence de la principale protagoniste, une Biarrote de 43 ans. Elle était jugée pour usurpation de l'identité, en l'espèce d'une coiffeuse, qui vit désormais avec l'ex compagnon de la prévenue.
Par trois fois, en novembre 2011, elle s'est fait passer pour sa rivale en faisant appel à des taxis palois. Ils étaient chargés de prendre en charge un client du salon de coiffure dans lequel elle officiait.

Commandes de taxis et de pizzas
Les taxis découvraient leur infortune en arrivant au salon implanté dans le centre-ville de Pau. Mais la victime a compris qu'elle était fichée par les taxis quand elle a passé elle-même des appels, authentiques, eux.
Une autre fois, ce sont deux pizzas qu'elle n'avait jamais commandées qu'elle a réceptionnées dans le salon de coiffure.
Toujours en novembre 2011, elle a reçu un coup de fil d'une carrière de Baudreix lui demandant où livrer les cinq tonnes de sable qu'elle avait soi-disant commandées...
PV inexpliqués
Le couple a compris qu'il était victime d'une machination quand ils ont reçu, à la fin du mois de décembre, trois PV liés à deux grands excès de vitesse (de plus de 40 km/h) qui ont eu lieu dans la nuit du 14 au 15 décembre 2011. A 23 h 20, à Tarsac puis à 23 h 57 à Aussevielle, les radars automatiques ont flashé une Citroën Picasso C4 noire qui portait les mêmes plaques d'immatriculation que le modèle de couleur identique qui appartient au mari. Dans la même nuit, la voiture a aussi été flashée par le radar feu rouge de Lons.
Les soupçons du couple se sont vite portés sur l'ex compagne, avec laquelle l'homme était en conflit à cause d'une histoire de pension alimentaire. En faisant le tour de plusieurs loueurs de véhicule, ils ont découvert que le même type de véhicule avait été loué à Biarritz... La voiture avait été empruntée sous un autre nom.
Mais c'est finalement la police qui a résolu l'énigme, après réquisition des fadettes, les fameuses factures téléphoniques détaillées du téléphone portable. Des appels avaient été passés aux taxis palois.
La géolocalisation a aussi permis d'établir que le téléphone avait déclenché des antennes-relais tout au long du trajet effectué par le Citroën Picasso lors de cette fameuse nuit des flashs de décembre.
Interrogée par les enquêteurs, la femme a nié avoir contacté les taxis palois et s'être déplacée à Pau dans la nuit du 14 au 15 décembre. Elle a juste concédé qu'une relation (dont elle a tu le nom) aurait pu faire ce trajet.
Le parquet a finalement requis 600 euros d'amende pour l'usurpation d'identité et trois amendes de 90 euros pour chacun des délits routiers. Et six mois de retrait de permis.
Elle a finalement été condamnée à 1 500 euros d'amende avec sursis. Elle doit aussi payer trois amendes de 90 euros tandis que son permis est suspendu pendant trois mois. L'homme recevra 2 500 euros de dommages. Il n'a toujours pas récupéré quatre points retirés indûment sur son permis de conduire. Sa rivale a droit à 1 000 euros.

http://www.sudouest.fr/2012/12/13/pau-sa-vengeance-contre-son-ex-la-conduit-au-tribunal-908468-4344.php

Aucun commentaire: