lundi 24 décembre 2012

Prison avec sursis pour des bouchers qui régénéraient de la viande avariée

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné lundi à des peines allant de 6 mois à 18 mois de prison avec sursis sept gérants et vendeurs de boucheries halal dans les Bouches-du-Rhône, pour avoir régénéré de la viande avariée avec du bisulfite de soude.
De six à douze mois avec sursis avaient été requis fin novembre par le procureur à l’encontre de ces bouchers, basés à Marseille, Port-de-Bouc et Martigues et jugés pour «falsification de denrées alimentaires nuisibles à la santé, vente de denrées alimentaires falsifiées nuisibles à la santé et tromperie sur la marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme».
Trente mois de prison, dont dix-huit avec sursis, ainsi que 10.000 euros d’amende, ont par ailleurs été prononcés (une peine conforme aux réquisitions) contre le fournisseur du produit chimique utilisé dans l’escroquerie.
C’est lui qui livrait aux bouchers du bisulfite de soude, un «additif alimentaire» que l’on trouve légalement notamment dans des jus d’orange ou des alcools et qui limite l’oxydation des produits, rendant à la viande hachée avariée, celle des merguez notamment, la couleurs d’un produit comestible.
Sans antécédent judiciaire, ce Marseillais d’origine libanaise de 61 ans comparaissait pour «complicité de falsification de denrées alimentaires nuisibles à la santé, complicité de vente de denrées alimentaires falsifiées nuisibles à la santé, tromperie sur des marchandises entraînant un danger pour la santé de l’homme et exécution d’une activité dissimulée».
Il avait été mis en examen en avril 2009, après avoir été dénoncé en 2006 par son épouse avec qui il était alors en instance de divorce.
L’enquête, menée par la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, avait permis d’établir que le trafic durait depuis plusieurs années. Plaidant que l’ingestion de la viande trafiquée avait été préjudiciable à leur santé, deux clients, ainsi que l’association UFC-Que choisir, s’étaient portés parties civiles.
Un neuvième prévenu a été relaxé.
 

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