jeudi 17 janvier 2013

Affaire Kulik : l'un des 7 gardés à vue va être déféré

Dix ans après le drame, 2 des 7 interpellés mercredi ont été relâchés, tandis que l'un d'eux va être présenté à un juge vendredi et que la garde à vue de 4 autres se poursuivait jeudi soir.
L'un des 7 hommes placés en garde à vue mercredi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik sera présenté à un juge d'instruction vendredi matin "à l'issue de sa garde à vue", a indiqué jeudi le parquet d'Amiens. Deux autres personnes qui étaient entendues par les gendarmes ont été "relâchées" jeudi, n'ayant "pas de rapport avec l'affaire", a précisé le parquet, tandis que la garde à vue des quatre autres interpellés se poursuivait.

Les sept hommes, âgés de 28 à 45 ans, étaient interrogés depuis mercredi matin à la gendarmerie d'Amiens, et avaient vu leur garde à vue de 24 heures prolongée mercredi soir. Le parquet d'Amiens veut savoir s'ils "ont des éléments à apporter" dans l'enquête sur la mort d'Elodie Kulik, une directrice d'agence bancaire violée et étouffée en 2002 dans la
Somme, à l'âge de 24 ans. "S'ils sont là, ce n'est pas par hasard, mais l'état des investigations nécessite qu'il y ait des vérifications de faites", avait indiqué mercredi une source proche du dossier, interrogée sur la possible présence de suspects parmi les personnes interpellées. Selon le parquet, les hommes arrêtés font partie de l'entourage du principal auteur présumé du crime, décédé quelques mois seulement après la mort de la jeune femme.

L'identification de ce suspect en janvier 2012, dix ans après le drame, grâce à une nouvelle technique de reconnaissance
ADN, avait marqué un tournant spectaculaire dans l'enquête. Depuis, la justice a multiplié les auditions. A la mi-décembre, l'ancienne compagne du principal suspect avait ainsi été placée en garde à vue, puis laissée libre, la présence de son ADN retrouvé sur la scène de crime n'étant pas jugée suffisante pour la retenir. Elle avait contesté toute implication dans l'affaire. Le corps d'Elodie Kulik avait été découvert en partie calciné dans un champ à Tertry (Somme) en janvier 2002. Un préservatif et un mégot avaient été retrouvés près du corps de la victime, permettant le relevé de deux empreintes ADN. Malgré plusieurs milliers d'expertises ADN, les enquêteurs n'avaient à l'époque pas réussi à identifier un suspect. Avant d'être tuée, la jeune femme avait eu le temps d'appeler avec son téléphone portable les sapeurs-pompiers, qui avaient distingué derrière la voix de la victime au moins deux voix d'hommes avec un fort accent picard.

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