mardi 15 janvier 2013

Castres. La sortie de boîte avait fini en passage à tabac

Un Albigeois de 30 ans se souviendra sans doute longtemps de sa virée nocturne dans une discothèque du centre ville à Castres. Le dimanche 9 septembre dernier, au petit matin, il a été copieusement rossé place Jean-Jaurès puis passage Henri-IV par deux compères enivrés. Son seul tort : s'être approché d'un groupe pour interpeller un ami afin qu'il le ramène chez lui. Ce matin-là, vers 5 heures, un petit groupe d'individus plus ou moins éméchés et encore tout excités de rixes qu'y leur avaient été interdites dans les locaux d'une boîte proche, se serait inquiété du sort d'une jeune fille en pleurs sur le bord du trottoir. A ce moment-là arrive notre Albigeois, qui voudrait bien rentrer chez lui. Il s'approche du groupe où se trouve une connaissance, et aussi sec est empoigné par les épaules par un gars trapu, un jeune ancien légionnaire. Flexion et… extension d'un bon coup de genou dans la face ! La victime tombe au sol. Un quidam, compère du premier agresseur, «en profite pour se joindre à la fête», selon les termes de l'avocat la partie civile.

Les images vidéo sans appel

Les coups pleuvent. Ivre, l'agresseur chute. Le même rattrape la victime passage Henri IV lorsque parvient à s'échapper pour tenter de se réfugier dans la discothèque. Les coups pleuvent à nouveau. Une patrouille de police arrivée sur les lieux met un terme, non sans difficultés, au passage à tabac. «Ils se sont acharnés sur moi», est venu dire hier à la barre l'infortuné, tout en extirpant d'un sac pantalon et chemise de la soirée déchirés et ensanglantés !
Les images de la vidéo surveillance proche sont sans appel. «On se rend bien compte que mon client n'a pas dû passer un moment de plaisir, insiste l'avocat. Et heureusement que l'on a l'apport de la vidéo sur ce dossier ; ils ne peuvent pas s'affranchir de leurs responsabilités.»
«Nous prenons cette affaire très au sérieux, a, d'emblée, annoncé le ministère public. Il s'agit d'un acte gratuit, immature.»
Les deux prévenus ont reconnu qu'ils avaient fait «preuve d'une grande imbécillité». Verdict : 2 mois de prison avec sursis. Mais la procédure au civil risque de leur coûter bien plus cher.

Une BMW sans permis

Un jeune castrais avait perdu tous les points sur son permis (6). Cela ne l'a pas empêché le 19 septembre dernier de prendre le volant d'une BMW qu'il venait d'acquérir manière de faire le fanfaron auprès d'un copain. Depuis, il a repassé le permis. Il devra s'acquitter de 100 jours amende à 8 €.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/10/1532249-castres-la-sortie-de-boite-avait-fini-en-passage-a-tabac.html

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