L’expert psychiatre, qui a examiné Isabelle Festy à cinq reprises au cours de l’instruction, a rappelé ce mardi la grande détresse et la solitude dans laquelle se trouvait Isabelle Festy. "Elle était déjà dans cette grande solitude au moment de la naissance du second garçon, non désiré", a insisté le psychiatre. "Elle était convaincue que la naissance du troisième enfant aurait entraîné la séparation du couple. Si elle déclarait cette grossesse, elle craignait d'être encore plus dévalorisée". L'"auto-dévalorisation récurrente" a été au cœur des débats ce mardi matin. "Isabelle Festy se sentait sans cesse dévalorisée et rabaissée dans son rôle de mère et de femme. En frappant le bébé, ce n’est pas son compagnon qu’elle frappait mais elle-même", a estimé le Dr Dandelot.
Interogée par la présidente, Isabelle Festy a reconnu qu’elle a toujours eu du mal à dire les choses » et qu’elle a toujours fui le conflit. "Je préférais ne rien dire car ça aurait conduit au conflit, les disputes… Je voulais éviter tour cela."
Son rapporte avec son compagnon, le père de ses deux fils, a également été évoqué. « Il me parlait mal, me rabaissait tout le temps et ce, devant tout le monde. Il se défoulait sur moi », a expliqué la mère de famille avant de dire son soulagement d'être en prison. "Je peux parler aux surveillante, elles m'écoutent, je suis suivie par le médecin et je travaille."
Appelé à la barre, son ancien compagnon, Sébastien, a reconnu "ne pas avoir été un bon compagnon et ne pas avoir été là pour l'épauler". "Si j'avais su qu'elle était enceinte je lui aurais demandé d'avorter, si ça avait été trop tard, je serais resté, j'aurais assumé..."
Place ce mardi après-midi à l'audition des amis et de la famille du couple.
http://www.sudouest.fr/2013/01/15/en-frappant-le-bebe-ce-n-est-pas-son-compagnon-qu-elle-frappait-mais-elle-meme-935337-813.php
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