mercredi 23 janvier 2013

Typhaine : "pas de cause du décès", mais des "stigmates de violences"

Les médecins légistes ont témoigné mercredi devant les assises de Douai où sont jugés cette semaine la mère et le beau-père de Typhaine. La fillette de 5 ans est décédée en juin 2009 de maltraitances présumées.
La cause de la mort de la petite Typhaine, 5 ans, décédée en juin 2009 de maltraitances présumées, n'a pas pu être établie, mais l'enfant portait des "stigmates de violences", ont indiqué mercredi des légistes devant la cour d'assises du Nord.
La mère et le beau-père de Typhaine, Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot, respectivement âgés de 26 et 27 ans, comparaissent depuis lundi pour "homicide volontaire". Après avoir camouflé pendant six mois le décès de la fillette en pseudo disparition, le couple avait fini par avouer en garde à vue la mort de Typhaine et son corps avait été retrouvé début décembre dans une forêt de la banlieue de Charleroi, en Belgique.
Nombre de fractures sur le corps de la fillette
Après les enquêteurs mercredi matin (Lire :
Affaire Typhaine : "On sentait le mensonge"), c'était au tour des médecins légistes de témoigner. L'autopsie du corps, réalisée le 10 décembre 2009, n'a pas permis d'établir une "cause du décès identifiable", compte tenu du "délai d'inhumation important, au-delà de cinq mois", a expliqué un légiste belge, François Beauthier. Le corps, enterré nu par Nicolas Willot, était dans un "état de décomposition très avancé", a ajouté le légiste. "Malgré la décomposition, on trouve énormément de choses", a renchéri le Dr Eric Laurier, médecin légiste français. Et de décrire les fractures constatées sur le corps de la fillette, pendant que les membres de la famille paternelle de Typhaine quittaient la salle.

Ces "fractures récentes" correspondent à des "coups violents, nécessairement douloureux", a précisé le médecin légiste. Typhaine devait être "très affaiblie par certaines fractures et parce que son estomac était vide", avant d'avoir été plongée sous une douche froide le soir des faits, a estimé le Dr. Laurier. Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Verdict attendu vendredi.

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