Les débats pourraient être passionnés et l’enjeu, dans le milieu culturel albanais, est dramatique.
L’affaire avait connu un grand retentissement en Franche-Comté. Le 26 août 2008, Albana Tanushi, 39 ans, réfugiée politique albanaise mère de deux enfants, était retrouvée pendue dans une école désaffectée du quartier des Rèpes, à Vesoul. C’est Vlash Shkodra, son compagnon, un ressortissant albanais d’une cinquantaine d’années, qui l’a découverte et donné l’alerte.
L’enquête a vite balayé la thèse du suicide : la victime aurait été étranglée et son meurtre maquillé en suicide.
Les soupçons se sont vite dirigés sur ce compagnon, ancien réfugié politique expulsé de France en 2008 où il était interdit de séjour. Il serait revenu clandestinement en Haute-Saône pour la chercher et l’emmener en Italie.
Albana aurait régulièrement subi des violences et les renseignements généraux albanais suspectaient Vlash Shkodra de l’avoir kidnappée. Ils se seraient donné rendez-vous dans cet immeuble abandonné pour parler de rupture.
La partie civile avait plaidé la thèse du « crime d’honneur ».
Deux interprètes seront présents au procès présidé par Antoine Brugere.
Maître Pichoff assurera la défense de l’accusé face au cabinet Uzan.
C’est le procureur de la République du Jura, Virginie Deneux, qui sera l’avocat général.
Du lundi 4 au jeudi 7 février à 9 h.
Les débats sont publics.
La thèse du « crime d’honneur »
http://www.leprogres.fr/faits-divers/2013/02/04/la-cour-d-assises-ouvre-aujourd-hui-avec-un-proces-sous-haute-surveillance
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