Arme de poing et cutter
Pourtant, point de coffre ni de kilos de métal jaune… Le jeune homme jette alors son dévolu sur quelques numéraires et bijoux, et sur deux cartes bancaires. Revenu au garage, il se met vite en demeure d'arracher à sa victime les codes d'accès des cartes. Dans un premier temps, celle-ci refuse obstinément. Le leader des malfrats ne va pas hésiter à utiliser des méthodes d'intimidation qui vont encore aggraver les charges retenues contre ce commando de voyous : il sort une arme de poing («factice», selon l'auteur) puis un cutter, avec lequel il menace même d'égorger les chiens devant sa propriétaire ! La septuagénaire finit donc par lâcher les fameux sésames et les deux agresseurs, satisfaits, prennent les jambes à leur coup. Quelque 400 m plus loin, ils retrouvent le jeune frère (21 ans) de l'inspirateur du coup. C'est lui qui a fourni l'argent pour acheter le matériel nécessaire à l'opération : gants, cagoules, survêtements sombres, arme. Le duo poursuit sa route. Le plus jeune les retrouvera quelques heures plus tard à la gare où ils prendront un train pour Toulouse. Entre-temps, les principaux acteurs de l'agression ont pu se rendre auprès de quatre distributeurs bancaires pour un retrait total de 1 600 €.7 ans pour l'auteur principal
Hier, le président du tribunal castrais Fabrice Rives est revenu longuement et minutieusement sur les faits, soucieux de mettre en lumière l'exacte part de chacun dans le scénario. Il faut dire que l'instigateur avait décidé de longue date de prendre tout sur ses épaules de crapule récidiviste : 3 condamnations à son actif, dont la dernière le 3 octobre 2011 à Béziers qui lui a valu 3 ans de prison pour des faits similaires. Son compère présente, lui, un casier vierge. Un garçon au profil influençable qui a connu une enfance de maltraitance… Contrairement à son mentor, qui, bien qu'en rupture avec ses parents, a baigné au sein d'une famille équilibrée et plutôt aisée : une mère médecin et un père infirmier. Ce milieu médical explique sans doute la récente vocation exprimée par le plus jeune de la bande. Toutefois, sa première année d'étudiant en médecine a eu du mal à faire oublier son casier (5 fois mineur délinquant) et le rôle qu'il a joué dans cette triste affaire. La procureur, Cécile Deprade a donc demandé 2 ans de prison ferme à son encontre. Très remontée, elle a réclamé 3 ans contre le complice au casier vierge, puis, 6 ans à l'encontre du «chef» ! Au final, le tribunal s'est montré encore plus remonté : 7 ans pour Ahmed Zouaoui ; 4 ans, dont deux avec sursis mise à l'épreuve (SME), pour son frère Mehdi ; et 4 ans dont 1 avec SME pour Jérémy Arnone. Ajoutant à la surprise des avocats, trois mandats de dépôt immédiats ont été prononcés. L'audience s'est achevée dans une certaine confusion nécessitant l'intervention des services d'ordre.http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/19/1564429-tres-lourdes-peines-pour-avoir-ligote-une-femme-de-75-ans-a-mazamet.html
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