vendredi 1 mars 2013

Albi. Davy Rabiller jugé en appel : 5 ans de prison requis

Condamné à trois ans de prison par le tribunal d'Albi en première instance, Davy Rabiller était jugé en appel devant le tribunal de Toulouse. Le procureur à demandé au moins 5 ans de prison. Verdict le 20 mars.
«Je ne suis pas coupable, je ne suis pas sorti de ma voiture». Davy, 22 ans, a fait face à ses juges, mercredi, pour la deuxième fois, devant la cour d'appel de Toulouse. Condamné par le tribunal correctionnel d'Albi, en novembre 2012, à trois ans de prison pour des agressions sexuelles et tentatives d'agressions sexuelles, en récidive, et en état d'ivresse, il a également été condamné à la peine de six mois de prison à la suite de son évasion au cours de sa garde à vue du commissariat d'Albi.
Le 23 décembre 2011, entre 6h45 et 8h25, cinq femmes ont été agressées dans les rues du centre ville d'Albi. Les victimes décrivent un mode opératoire identique : «Je marchais dans la rue et puis j'ai senti quelqu'un derrière moi qui me ceinturait au niveau du buste et qui me mettait une main sur la bouche pour pas que je puisse crier». Alertés par des témoins, les policiers ont suivi à la trace le déroulement des faits jusqu'à l'interpellation de Davy Rabiller, à 9 heures, dans sa voiture sur le parking du Bondidou. Les forces de l'ordre ont relevé qu'il était en sueur et essoufflé. «Pendant la nuit, j'avais bu et fumé. Je me suis arrêté sur le parking parce que j'étais fatigué. Je ne suis pas sorti de ma voiture», raconte le prévenu, qui avait 1,08 grammes d'alcool dans le sang.

«Il n'y a aucun doute»

Au cours de l'enquête, les victimes ont reconnu sa voix, le bas de son visage, sa carrure …mais aucune n'a reconnu formellement l'homme présent dans le box. L'agresseur portait un vêtement sombre avec une capuche et des gants. A l'audience, Mes Weill, Denervaud et Alary, avocats de trois des cinq victimes, racontent leurs calvaires : «L'angoisse et la peur sont toujours présentes. Ce sont des actes extrêmement violents parcequ'ils vous touchent dans votre chair, dans votre tête». L'avocat général Gate ne doute pas : «Il n'y a aucun doute, c'est bien Davy Rabiller qui a commis ces agressions». Le magistrat requiert une peine «qui ne soit pas inférieure à cinq ans de prison» , à l'encontre de l'homme qui a déjà été plusieurs fois condamné, dont une fois pour viol.
Un séjour en prison dont Me Simon Cohen ne veut pas entendre parler. Il reprend chaque point du dossier pour mieux critiquer l'accusation. «Il n'y a aucune preuve matérielle, pas de preuve scientifique, on n'a pas retrouvé les gants». Concernant l'évasion du commissarait l'avocat devient ironique : «La fenêtre était ouverte, la barrière extérieure cassée… Ce n'était pas un lieu de garde et personne ne le surveillait». Et l'avocat de la défense regrette : «On demande à votre cour de prendre un pari. Il est possible que ce soit lui mais il est probable que ce ne soit pas lui». La décision sera rendue le 20 mars

http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/22/1566769-albi-au-moins-5-ans-requis-contre-l-agresseur.html

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