samedi 16 mars 2013

Cahors. Ils avaient volé le coffre-fort du château de Lagrézette

Le château Lagrézette, à Caillac, se serait bien passé d'une telle publicité au palais de justice de Cahors où l'on a peu coutume de prononcer le nom du noble édifice. Celui-ci était hier au centre d'une affaire de cambriolage. Trois hommes comparaissaient à la barre du tribunal correctionnel. Deux d'entre eux, un ancien Lotois et un Montalbanais, avaient participé, le 22 juillet 2010, au vol du coffre-fort de la société dirigée par Alain Dominique Perrin. Société qui assure la commercialisation de la production viticole du château. Le troisième prévenu était soupçonné de recel.
Le coffre contenait la somme de 20 220 € en espèces, 94 chèques (42 000 €) et 27 chéquiers neufs. L'un des trois compères connaissait bien les lieux.
«J'ai été agent commercial au service de cette société. C'est en allant chercher mon salaire au service comptabilité du château que j'ai vu le coffre», déclare-t-il. C'est lui qui a ensuite communiqué ce «bon tuyau» au Montalbanais et aidé ce dernier à sortir le coffre. «Je n'avais pas prévu ça, mais le coffre était trop lourd pour qu'il le sorte tout seul», regrette-t-il.
Le mode opératoire des voleurs a été d'une extrême simplicité. Une pierre a été lancée dans la fenêtre par laquelle ils se sont ensuite introduits pour se saisir du coffre.
Trahi par son ADN retrouvé sur la pierre, l'un des auteurs a été obligé de reconnaître les faits.
Une grange et des outils
Des caméras de surveillance ont aussi aidé les enquêteurs. Les voleurs s'étaient enfuis chez le troisième larron pour ouvrir le coffre. Sa responsabilité, dans ce dossier, a été plus difficile à établir. «Lorsque nous sommes arrivés chez lui, il était sous la douche. Nous lui avons demandé la possibilité de se servir de la grange de son père et de ses outils», indique à Béatrice Almendros, présidente du tribunal, l'ancien commercial. «Nous avons brûlé les chèques et les chéquiers et remis 400 € à notre ami», complète le Montalbanais. Est-ce le prix du silence ? Le receleur présumé a nié en bloc avoir perçu cette somme en guise de «remerciement». Le partage de l'argent entre les protagonistes de l'affaire n'aurait pas été équitable, puisque la répartition fait l'impasse sur 6 000 €.
Qui en a bénéficié ?
L'addition finale, en revanche, est sans ambiguïté pour le trio : un an de prison, pour le Montalbanais, 10 mois dont 5 avec sursis pour son complice et 2 mois avec sursis pour le troisième.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/08/1577692-cahors-ils-avaient-vole-le-coffre-fort-du-chateau-de-lagrezette.html

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