Le procès des trois jeunes cambrésiens accusés du meurtre d’Hervé Bouquignaud, le 3 février 2011, a repris ce matin, un peu avant onze heures. Les débats sont terminés, cette matinée a été consacrée à la personnalité de la victime et à sa famille.
Le récit de sa vie, par enquêteur de personnalité, quelques photos de moments de bonheur, puis la plaidoierie de Me Villain, l’un des avocats de Mme Bouquignaud, ont dessiné un portrait tout en douceur d’un homme que chacun dit effacé, mais attentif aux autres.
Dans leur box, les trois accusés ont souvent gardé la tête basse, à mesure qu’une vie de travail et de bonheurs simple emplissait le prétoire. Ce portrait s’est sans aucun doute inscrit dans l’esprit des jurés, de même qu’y sont sans doute restées les images de la vidéo-surveillance du magasin diffusées vendredi dernier.
On y voyait une grande partie de la scène du braquage qui a si mal tourné. On y voyait Hervé Bouquignaud vivre ses derniers instants d’homme conscient. Cet homme < dont la passion était son atelier, et qui est mort dans cet atelier >, a dit Me Villain.
Les deux autres avocats des parties civiles doivent plaider en début d’après-midi, puis ce sera l’heure du réquisitoire de Jérôme Marilly, l’avocat général attentif et pugnace qui n’a pas lâché les trois accusés d’une semelle, depuis le début du procès. Ce matin encore, quand la présidente Catherine Schneider a demandé si quelqu’un avait encore des questions, il a interpellé les trois accusés en leur demandant s’ils avaient évoqué leur victime, durant la semaine qui a séparé le drame de leur interpellation. S’ils ont de l’empathie. S’ils pensent encore aujourd’hui à la victime, à sa famille. Autant de sentiments difficiles à exprimer pour les trois types empruntés assis dans le box et qui pèseront sur l’état d’esprit de la cour d’assises. Le verdict sera rendu demain, sans doute en fin de journée.
http://www.lavoixdunord.fr/region/le-proces-du-meurtre-du-bijoutier-de-cambrai-a-repris-ce-ia0b0n1088959
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