lundi 11 mars 2013

Vendangeur pendu : mise en scène macabre ou suicide ? Le procès

Sept personnes comparaissent depuis ce lundi devant la Cour d'assises du Maine-et-Loire pour le meurtre présumé d'un vendangeur de 28 ans retrouvé pendu en octobre 2008.
Depuis lundi et pendant trois semaines, la Cour d'assises du Maine-et-Loire se penche sur le mystère du vendangeur retrouvé pendu dans les vignes en 2008. Sept personnes, quatre pour meurtre, assorti pour trois d'entre elles d'enlèvement, de séquestration et d'actes de torture ou de barbarie. Les trois autres pour non-empêchement de crime.
Aurélien Pioger, 28 ans, vendangeur dans une exploitation agricole, avait été retrouvé pendu dans les vignes, à Saint-Lambert-du-Lattey, au sud d'Angers. Visage tuméfié, hauteur de la potence, température du corps... de nombreux éléments avaient rapidement fait pencher les enquêteurs vers une mise en scène macabre de sa mort. Saisonnier vivant dans un camion, le jeune homme avait participé à une soirée l'avant-veille entre vendangeurs qui avait mal tourné.

24h d'horreur


Pour un motif futile, sur fond de rancœur et d'inimitié, un vol de cannabis et une relation intime avec la femme de l'un des meurtriers présumés ont été invoqués, il avait été pris à partie lors de cette fête, avant de subir 24 heures d'horreur. Battu à coups de poings, de pieds, de barre de fer, humilié, attaché et séquestré, Aurélien Pioger avait été découvert mort le 19 octobre 2008 au matin. L'instruction, longue de quatre ans, a été marquée par expertises, sur contre-expertises autour de la thèse de la mort.

Si les trois meurtriers présumés ont reconnu en partie les coups assénés à la victime, ils nient avoir mis en scène le suicide d'Aurélien Pioger. Ils soutiennent l'avoir abandonné dans le camion dans lequel le vendangeur avait choisi de vivre.

"Bon" et "épris de liberté"

L'audience qui s'est ouverte ce lundi matin dans une salle remplie d'une centaine de personnes, a débuté avec la description des faits, et "l'extrême violence des coups portés à la victime", comme on peut le lire sur le site du journal Ouest-France. Après deux heures du récit de cette macabre nuit d'octobre 2008, les proches, notamment les parents, d'Aurélien Pioger se sont présentés devant la Cour. Décrit comme "bon", "sensible", "épris de liberté", "idéaliste mais cohérent", chacun à leur tour, chacun témoin réfute catégoriquement la thèse du suicide.

Au terme de ce
procès, une soixantaine de personnes devraient être entendues par la Cour. Les meurtriers présumés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
 

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