lundi 22 avril 2013

Huit mois de prison avec sursis pour le tagueur amoureux

Entre octobre 2012 et février 2013, les tags se sont multipliés comme des petits pains dans le chef-lieu du département, au point de devenir le sujet de conversation principal dans tous les bars et restaurants de la ville. L'auteur vient d'être condamné.
Un jeune homme domicilié à Warnécourt, avait, par dépit amoureux, tagué presque la totalité des rues de Charleville des lettres « LFC ». Il a été condamné à 8 mois de prison avec sursis. Le tribunal l'a aussi reconnu coupable de dégradation en récidive car trois semaines après son interpellation pour les tags « passionnels », le jeune homme a recommencé. Cette fois avec un copain, il a tagué un local électrique et d'autres murs de l'avenue Georges-Corneau, à Charleville-Mézières. Les deux individus qui étaient présents à l'audience du tribunal de grande instance, avaient été interpellés en flagrant délit.
Florentin M., 20 ans, et Nicolas C., 33 ans, qui avaient été repérés par les policiers avaient pris la fuite mais les fonctionnaires les avaient rattrapé sur le parking Voltaire. Mécontent de s'être fait prendre la main dans le sac, Florentin M. s'était rebellé. Nicolas C., moins impliqué dans l'affaire a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et il devra effectuer, dans une collectivité, 100 heures de travail d'intérêt général.
Les explications de Florentin, à la barre, concernant la vingtaine de plaintes déposées contre lui… « J'ai fait des tags dans une cinquantaine de lieux en peignant le sigle « LFC ». Le « L » c'est la première lettre du prénom de la fille que j'aimais Laurie. Le « F » c'est la première lettre de mon prénom et le « C » comme cœur pour exprimer mon amour. C'était une façon de montrer à ma copine Laurie que partout où elle passait, j'étais là et que je pensais fortement à elle ».
La stratégie amoureuse du prévenu n'a pas fait rire les victimes qui ont demandé au président de reporter le procès « sur intérêt civil », à une date ultérieure.
Une dizaine de commerçants et deux sociétés immobilières étaient représentées par Me Richard Delgénes, à l'audience, mais le tribunal était encore en attente de plusieurs plaintes dont celles de la municipalité carolomacérienne.
Si au niveau de la justice, les prévenus ont été condamnés, sur le plan des dommages et intérêts notamment matériels, ce sont plus de 25 000 euros qui sont réclamés au tagueur amoureux qui a reconnu les faits : « J'opérais entre minuit et 4 heures du matin pour prendre moins de risque, le plus souvent le vendredi et le samedi et très rarement en semaine car je bosse. J'ai tagué le sigle dans une cinquantaine de lieux ». Une nuisance visuelle qui a mis en colère beaucoup de monde.

http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/le-tagueur-amoureux-condamne-a-huit-mois-de-prison-avec-sursis

Aucun commentaire: