lundi 22 avril 2013

Procès en direct : accusé d'être le "gourou" des "Reclus de Monflanquin"

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-> Les grandes dates de l'affaire des "Reclus de Monflanquin"
A partir de ce lundi la cour d'appel de Bordeaux rejuge Thierry Tilly. Séquestration, violences, fuite à l'étranger, manipulation psychologique : il s'agit d'une affaire rare, par son ampleur et la personnalité des victimes qui est réexaminée à Bordeaux cette semaine.

En première instance, Thierry Tilly a été condamné à huit ans de prison. Il avait été reconnu responsable de la ruine d'une famille de notables bordelais et lot-et-garonnais, un temps surnommée "les reclus de Monflanquin".
Thierry Tilly a réussi à isoler onze personnes de la famille de Védrines et à les convaincre qu'elles étaient victimes d'un complot dont lui seul pouvait les sauver, et à leur faire vendre tous leurs biens à son profit.
  • Extraits de l'audience, en direct de la cour d'appel de Bordeaux, lundi 22 avril.

16h00. Le président continue la lecture de témoignages. Tous décrivent l'atmosphère paranoïaque dans laquelle baignait la famille.
Interrogé sur des mouvements bancaires, Thierry Tilly répond qu'il n'est pas commissaire aux comptes, il continue son show, il est selon ses mots "hors format, c'est pas ma faute, c'est mon intelligence".
Au passage, il glisse qu'il est le père de Nasser Ghanim Al-Khelaïfi, le président qatari du PSG.

15h32. Suspension de séance.
15h32. "Je vous connais depuis longtemps, vous êtes bien monté dans les tours...Vous nous la jouez encore plus fou que d'habitude", estime Maître Daniel Picotin. "Vous êtes suivi ?" La réponse est non.
15h30. Thierry Tilly profite d'une question d'un avocat des parties civiles pour refaire sa généalogie. Il reparle des Habsbourg, évoque ses racines iraniennes, se dit docteur en droit des religions...
15h20. Tilly, toujours, logorrhéique : "Quand je vais sortir d'ici, quelque soit le verdict, je vais aller à l'Intelligence service de Londres, et au vu de mon rang, je serai rétabli dans la réalité, moi qui suis diplômé de marketing de luxe, tout ce que j'entends ici ne correspond pas aux faits, j'en appellerai à la justice de anglaise, américaine"... Il enchaîne avec sa carrière de commissaire de police.
"Arrêtez votre cinéma", demande le président.
15h10. Discours complètement erratique de Tilly : il dit avoir été barrister en Israël, ami de François Mitterrand, diplômé de l'école nationale de la magistrature, protecteur de Mazarine Pingeot... Eclats de rire dans la salle. Le président fait preuve d'une grande patience et tente de le recadrer.
15h02. Tilly au président Barrailla : "Vous n'avez pas la perception de la réalité factuelle du dossier. On va essayer de redresser les choses".
14h55. Le président lit des témoignages tendant à prouver l'emprise de Thierry Tilly sur la famille. Dans son box, Tilly est très agité cet après midi. Figure de cire, il rit tout seul, lève le doigt "Je me marre".
Il essaie de prendre la parole. Le président s'impose et invite finalement Tilly à répondre. Tilly parle maintenant des "réseaux francs-maçons".
14h45. "Bon, on va accélérer le mouvement, je vais vous faire des observations techniques", dit Thierry Tilly.
"Vous avez été président de tribunal dans une autre vie ? Ici c'est moi", lance le président Barrailla.
Tilly : "Je n'y peux rien, j'ai été premier prix d'Actor's Studio." Puis il enchaîne avec une sombre histoire de "protocole économique" à Londres, selon lui "la compétence de la haute cour de justice" le rétablira dans ses droits...
"Nous sommes admiratifs devant la transparence avec laquelle vous gérer vos affaires", conclut le Président. Puis il reprend son récit sur les circuits financiers imaginés pour faire disparaître les actifs des de Védrines à l'étranger. Le nom de Tilly figure sur ces comptes.
14h30. Le président décrit comment Thierry Tilly a organisé la fuite du patrimoine des notables bordelais via différentes structures financières montées par lui. Tilly conteste. "C'était Guillaume de Védrines le responsable. C'est lui qui gérait les biens".
Tilly hausse le ton, coupe le président, il parle de "ses amis dans le monde entier, de tous les impôts qu'(il) paye dans tous les pays. "On est dans une camisole de fric", rigole Alexandre Novion. Tilly ne s'arrête pas et critique les "journalistes" qui s'en prennent à lui.
14h20. Le juge décrit comment Thierry Tilly s'est imposé dans le quotidien des de Védrines, notamment lors d'une intervention, une requalification, auprès de l'administration fiscale lorsque Guillemette de Védrines a prêté de fortes sommes d'argent à ses enfants. Thierry Tilly conteste cette version des faits, il évoque ses supposés diplômes en finance et en droit. Il se dit "barrister"... Il livre un nouveau salmigondis à la cour. Même son défenseur Maître Novion semble irrité par l'attitude de son client.
14h15. Thierry Tilly met en cause à plusieurs reprise Maître Ducos-Ader, un des avocats des parties civiles. Il accuse sa famille d'actes criminels tout à fait fantaisistes. "Je vous demande d'arrêter Monsieur Tilly ou je vais vous faire rejoindre votre geôle", dit le juge.
14h05. Thierry Tilly prend la parole, son discours est décousu. "Monsieur Marchand est un comédien professionnel". Il attaque le témoigne de François Marchand qui l'accuse d'escroquerie, premier signe de son emprise sur la famille. "C'est toujours les mêmes journalistes que j'ai sur le dos qui créent le fond de commerce des Reclus".
14h. Reprise des débats.
12h30. Les magistrats semblent mi-agacés, mi-amusés, l'audience reprendra à 14h.
12h25. Le président martèle ses questions et tente de tenir le fil de l'audience. Thierry Tilly répond toujours à côté, revenant invariablement à ses multiples origines. Alexandre Novion intervient pour interroger son client ? "Leur avez-vous donné de l'aide?". Réponse : "Oui mais nous sommes issu de deux castes différentes, je suis catholique, ils sont issus de l'église réformée, ils ne font confiance qu'à eux-mêmes".
La partie civile, par la voix de Maître Martial: "Vous ne voulez pas nous faire croire ce matin que tout ça est trop gros, vous êtes tellement mythomane, vous nous faites une parodie de la première instance"...
Réponse de Thierry Tilly : "J'ai été deux fois champion olympique, et la musique des Chariots de feu, c'est moi. J'ai eu un oscar avec Jane Fonda".
12h10. Le président Barrailla reprend la chronologie des premières rencontres entre Thierry Tilly avec la famille. Lors d'un dîner estival à Monflanquin : "Je me suis présenté comme un ancien officier, j'ai dirigé le Rpima..." Tilly repart dans ses divagations : Otan, agent secret, "J'ai des preuves". Puis, il évoque son passé d'agent de joueur de football et de tennis : "J'ai aussi porté le maillot de l'équipe de France sous le nom de Thierry Meyer". Il passe sur sa carrière de commissaire de police et de journaliste.
L'avocat général s'agace : "Vous allez nous intoxiquer comme ça tout le procès ?"
12h03. Complètement hors contexte, Thierry Tilly ne cesse de marteler qu'il appartient à la famille de Védrines. "C'est nouveau, ça", remarque le Président.
"Oui, je ne l'avais jamais dit. Mais j'ai des preuves... J'avais gardé la primeur pour la cour d'appel".
11h57. Le président tente de l'interroger. Thierry Tilly s'agite, il tente perpétuellement d'interrompre le juge. "Vous y travailliez, à l'époque, dans cette école?"
Thierry Tilly : "J'étais à mi-temps, j'étais aussi consultant, mais je n'ai pas besoin de travailler car je suis l'homme le plus riche de France, je suis un héritier de Liliane Bettencourt".
Il s'en prend ensuite aux "provocations" des avocats de la partie civile, situés en face de lui qui lui font des "grimaces".
11h56. Réponse de Thierry Tilly : "Non, j'ai toujours été membre de la famille... Je suis aussi héritier des Habsbourg..."
11h55. La cour se penche sur l'entrée de Thierry Tilly dans la vie des de Védrines. Il a aidé Ghislaine de Védrines à prendre la direction d'un établissement scolaire. Le président demande à Thierry Tilly s'il a bien rencontré Ghislaine lors d'un dîner.
11h50. Reprise des débats.
11h35. Suspension de séance.
11h30. "Cette affaire a défrayé la chronique", reprend le Président. Il rappelle le début de l'affaire : la publication d'un article dans Sud Ouest, à l'instigation de Jean Marchand (époux de Ghislaine de Védrines). Onze membres de la famille vivaient reclus en Lot-et-Garonne et avaient commencer à organiser la liquidation de leur patrimoine... Le juge retrace la chronologie.
http://www.sudouest.fr/2013/04/22/le-gourou-presume-en-appel-1031824-7.php

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