mercredi 18 septembre 2013

Élodie Kulik: décision le 15 octobre sur les demandes de nullité

Grégoire Lafarge est déterminé : « Si nous n’avons pas gain de cause, nous utiliserons toutes les voies de recours ! » L’avocat de Willy Bardon, interpellé le 16 janvier dernier dans l’enquête sur la mort d’Élodie Kulik en janvier 2002, s’en prend au juge d’instruction : « On a l’impression qu’il faut absolument que notre client aille devant les assises quitte à tordre les règles de droit.

En cause, pour l’avocat parisien, la qualification pour laquelle Bardon est mis en examen. D’abord ouverte pour « viol suivi de meurtre », cette enquête a abouti à une qualification d’« enlèvement suivi de mort » pour le père de famille de 40 ans. « Une fois, on lui dit Vous l’avez tuée , une autre fois Vous l’avez enlevée … Comment voulez-vous que nous nous défendions, dans ces conditions ?… » Me Lafarge dénonce « un piège de procédure », et c’est avec autant de détermination qu’il cogne sur les expertises vocales.
La jeune banquière avait eu le temps d’appeler les sapeurs-pompiers avant d’être tuée, et sur l’enregistrement de son téléphone, plusieurs voix masculines ont été repérées. « C’est un morceau qui dure vingt secondes, et de mauvaise qualité : on ne peut absolument rien reconnaître », pour Grégoire Lafarge, qui dénonce par ailleurs le peu de crédibilité de l’expert. Avec son confrère Stéphane Daquo, il a donc demandé la nullité de cette pièce déterminante : en tout, cinq personnes reconnaissent la voix de Bardon, dont l’ex-compagne de Grégory Wiart, l’homme qui a été identifié grâce à une trace ADN – mais il est décédé accidentellement quelques mois après le meurtre d’Élodie Kulik.

Le seul qui cadre

« Je comprends la souffrance de ce pauvre M. Kulik, dit encore Me Lafarge, mais cela n’autorise pas tous les procédés ! » L’avocat du papa de la victime, Me Didier Robiquet, ne semble guère s’émouvoir de tout cela : « On nous dit que l’expert est nul, que les auditions sont nulles, que le juge est partial… Je m’y attendais depuis l’interpellation de Willy Bardon : j’avais prévenu mon client. »
Me Robiquet préfère retenir ce qu’il a appris du suspect : « C’est le seul personnage qui cadre avec les faits, il est odieux avec les femmes, et… cinq personnes le reconnaissent ! »
La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Amiens rendra sa décision le 15 octobre sur ces demandes de nullité.
http://www.lavoixdunord.fr/region/elodie-kulik-decision-le-15-octobre-sur-les-demandes-de-ia0b0n1550215

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