dimanche 1 septembre 2013

Nérac. Un incroyable déchaînement de violence le conduit en prison

La violence et l’alcool. Il y a des vies qui ne s’éloignent jamais de cette double réalité. M. M. désormais domicilié à Nérac peut en témoigner. Placé en famille d’accueil dès l’âge de 18 mois, il n’a, depuis, plus aucun contact avec sa famille. À l’âge de 18 ans il se débrouillera seul. Et les stigmates de ce début de vie torturée resteront à jamais inscrits dans sa réalité. Plusieurs condamnations pour faits de violences et même de violences conjugales émailleront un parcours judiciaire qui vient de le conduire à la barre du tribunal correctionnel.

Il boit, encore et encore…

Dans la nuit du 28 au 29 août, alors que la fête bat son plein près de la Baïse, à Nérac, M. M. boit, encore et encore. C’est ivre qu’il se présente à 4 h 30 du matin chez une connaissance, «pas un ami» dira la victime. «Il est venu tambouriner à ma porte, j’ai eu peur» explique C. S., «je suis allé ouvrir mais avec un couteau à la main.» Une arme blanche que l’agresseur parviendra à «casser», donnant au passage une «droite» à C. S.avant de le rouer de coups, de le tirer par les cheveux et, plus grave, «de le blesser, avec la lame, sur la carotide.» Pour C. S qui demeure dans le centre de Nérac, c’est clair, «il est venu dans l’intention de me tuer.» Et il ajoutera que l’intervention des pompiers, prévenus par des voisins mettra un terme au déchaînement de violence. L’agresseur se défend d’une telle intention, son conseil Me Camille Gagne, insistera d’ailleurs, «il voulait juste avoir une explication.» Mais une explication sur quoi ? «Sur des faits survenus quelques heures plus tôt chez une amie commune, Pépette.»

«C'est encore l'alcool qui vous a amené ici»

L’agresseur est persuadé que C. S. est l’auteur d’un coup de pied dans la porte. C. S. expliquera, «non, pas du tout, je dormais dans la voiture à ce moment-là.» Alors, interroge la présidente Mme Lacassagne, «que peut-on venir faire chez quelqu’un qui n’est qu’une vague connaissance, à 4 h 30 du matin et sous l’emprise d’un état alcoolique ?» «J’ai voulu discuter» insiste l’agresseur, «mais c’est vrai que dans l’état où j’étais j’aurais mieux fait de rentrer chez moi.» Mais voilà, l’alcool détruit aussi la capacité de discernement de chacun. «J’avais beaucoup bu, lorsque je bois je suis impulsif, je fais n’importe quoi.» Les précédentes condamnations avaient d’ailleurs le même point de départ, l’alcool : «C’est encore l’alcool qui vous a amené ici», relève la présidente. Le représentant du ministère public demandera deux ans de prison, la peine plancher en cas de récidive et une obligation de soins. Le tribunal le condamnera à 2 ans de prison dont six mois ferme avec maintien en détention.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/01/1699517-un-incroyable-dechainement-de-violence-le-conduit-en-prison.html

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