vendredi 27 septembre 2013

Yann Bello et le fantôme de Valérie

Yann Bello était mardi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers. Ce Vosgien de 43 ans a été renvoyé aux assises pour le viol et le meurtre aggravés de son épouse, dont il était séparé.
Le 18 juillet 2011, à 20 h 45, le corps de Charlène, 23 ans, qui avait quitté le domicile conjugal quelques mois auparavant, avait été retrouvé dans l’appartement de Yann Bello, dans un immeuble de La Rochelle.

Serviette de toilette

La jeune femme avait visiblement été violemment frappée à la tête et, d’après le légiste, était décédée des suites d’une strangulation, peut-être réalisée avec une serviette de toilette retrouvée à côté du corps.
Yann Bello avait été interpellé une heure plus tard, en plein centre-ville de La Rochelle, et avait été mis en examen pour assassinat puis pour viol aggravé. Au terme de celle-ci, le quadragénaire vosgien a été renvoyé aux assises pour viol aggravé (par conjoint) et meurtre également aggravé par trois circonstances : avec préméditation, par conjoint et précédé d’un autre crime, en l’occurrence le viol. Ces qualifications, si elles sont confirmées par la chambre de l’instruction, qui rendra son arrêt le 8 octobre, lui feraient encourir la réclusion criminelle à perpétuité.

Torchon de cuisine

L’histoire de Yann Bello est étroitement liée à celle de Raphaël Maillant. Ce Vosgien de 42 ans qui réside désormais à Nancy a été condamné en 1997 à Epinal, à 17 ans de réclusion pour le meurtre de Valérie Bechtel, retrouvée morte dans un bois de Thaon-les-Vosges, en août 1991. Autour du cou de la victime, morte par strangulation, un torchon de cuisine.
Devant la cour d’assises des Vosges, Yann Bello avait affirmé qu’avec Maillant, alors son meilleur ami, ils avaient décidé de commettre un cambriolage au domicile des parents de Valérie Bechtel, à Chavelot, mais que celui-ci avait mal tourné. Bello avait alors désigné Maillant comme le meurtrier. Il avait écopé, lui, de deux ans ferme pour recel de cadavre.

Commission de révision

Sorti de prison en février 2004, Raphaël Maillant a toujours nié le meurtre ou s’être rendu sur les lieux du crime. Le 4 juillet dernier, sa troisième demande de révision a convaincu la Commission de révision des condamnations pénales. Ses membres jugent que « si la personnalité de Yann Bello, telle qu’elle résulte du dossier de La Rochelle, avait été connue de la juridiction de jugement, il est possible d’envisager que la cour d’assises des Vosges aurait pu apprécier différemment la crédibilité tant des accusations portées par Yann Bello que de la défense de Raphaël Maillant ».

http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/09/27/yann-bello-et-le-fantome-de-valerie

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