mardi 1 octobre 2013

Coma éthylique mortel d'un étudiant de Centrale : le procès

Un ancien élève de Centrale, à l'époque président de l'Association des résidents, comparaît mardi en justice pour "homicide involontaire" après la mort en 2005 d'un de ses camarades, victime d'un coma éthylique lors d'une soirée très arrosée sur le campus.

C'était le 23 septembre 2005. Un élève de 19 ans décédait après avoir participé à une soirée organisée dans les locaux de l'école Centrale, située à Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine. Ce soir là, le jeune ingénieur allait enchaîner les verres d'alcool fort. Transporté inconscient dans sa chambre par des camarades, il sera retrouvé mort le lendemain après-midi. Les résultats d'autopsie avaient révélé, 48 heures après son décès, une alcoolémie très élevée, supérieure à 4 grammes. Huit ans après les faits, un ancien élève de l'école, à l'époque président de l'Association des résidents, comparaît ce mardi devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour "homicide involontaire". Il encourt trois ans de prison. L'association, également mise en examen dans ce dossier, est poursuivie en tant que personne morale.
  
"Trois fautes ont été commises dans cette affaire", a indiqué à l'AFP Me Guy-Charles Humbert, conseil de la famille de la victime. "On a servi à ce jeune des boissons fortement alcoolisées interdites à la vente dans les locaux de l'école, ses amis l'ont laissé boire jusqu'aucoma, puis l'ont laissé seul dans sa chambre sans prévenir les secours", a-t-il expliqué. Selon l'avocat, le directeur de l'école de l'époque et les trois camarades qui ont ramené la victime dans sa chambre auraient aussi dû être poursuivis pour non-assistance à personne en danger.
  
Cette affaire avait servi de déclencheur à la loi Bachelot, qui interdit depuis 2009 les distributions gratuites d'alcool et les opérations "open bar" (vente d'alcool au forfait). L'école Centrale a également mené depuis ce drame, en partenariat avec les associations étudiantes, "de nombreuses actions de prévention pour éviter les soirées trop arrosées", a indiqué un porte-parole de l'établissement. Une charte anti-alcool a été adoptée dans l'enceinte de l'établissement.
 

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