lundi 21 octobre 2013

Etranglée avant d’être découpée en morceaux

Le meurtrier présumé de Marion Bouchard, une serveuse de 21 ans dont le corps avait été découvert en morceaux à Dijon en mars 2012, comparaît à partir d’aujourd’hui et jusqu’ à mercredi devant la cour d’assises de Côte-d’Or.
Le 8 février 2012, les parents de la jeune fille, inquiets d’être sans nouvelles d’elle depuis plusieurs jours, avaient signalé sa disparition au commissariat. Le jour même et le lendemain, les policiers s’étaient rendus à l’appartement où vivaient Marion et son compagnon, Fabien Souvigné, 24 ans à l’époque. Ce dernier, serveur saisonnier au casier judiciaire vierge, les avait alors rassurés. Mais le 10 février, la mère de Marion s’était à nouveau présentée à leur domicile où elle avait constaté la disparition du jeune homme, à son tour. Une enquête était alors ouverte et confiée à la police judiciaire.
Interpellé environ deux semaines plus tard en région parisienne, le jeune homme « a reconnu les faits dès sa première audition en garde à vue », selon son avocat, Me Emmanuel Touraille.
« Il s’agit d’un meurtre au sein d’un couple », a-t-il ajouté, précisant que son client avait « étranglé » la jeune femme au cours d’une dispute qui se serait déroulée dans la nuit du 15 au 16 janvier.
Le jeune homme aurait d’abord entreposé le corps plusieurs jours dans l’appartement avant de le découper en trois morceaux, transportés dans un chariot, de nuit, pour être dispersés en trois endroits différents de Dijon. Ils seront retrouvés le 1er mars par les policiers.
« Dans ce dossier, on est hors norme sur la suite des événements puisqu’il va s’attaquer à un cadavre mais juridiquement, il comparaît pour meurtre », a souligné le conseil.
L’avocate de la famille de Marion, Me Delphine Baldini, s’est pour sa part indignée de l’attitude, au début de cette affaire, de M. Souvigné qui a « fait croire à la mère de Marion qu’elle était partie travailler et à son ancien employeur qu’elle était partie voir sa famille ».
Pour Me Touraille, son client, décrit comme étant « d’une normalité confondante », estimait à l’époque que pour la famille de Marion, « il valait mieux vivre dans l’espoir que savoir ce qui s’était passé ».

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/10/21/etranglee-avant-d-etre-decoupee-en-morceaux

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