lundi 21 octobre 2013

Procès du Dr Muller : l'accusé clame son innocence, audition d'un gendarmes qui s'est rendu sur les lieux pour l'enquête

17h30 : l'audition de Jean-Louis Muller et celle d'un gendarme, l'un des premiers à s'être rendu sur les lieux

Interrogé en fin de matinée sur son enfance et sa jeunesse, Jean-Louis Muller s’est montré bavard, à l’opposé de son procès en appel, lorsqu’il avait choisi de garder le silence.
Interrogé sur son caractère, il s’est défini comme un «anxieux libératif», avant d’admettre le terme «colérique», proposé par la présidente de la cour.
Pour les proches de la victime qui se sont portés partie civile, la culpabilité de l’accusé «ne fait aucun doute», a souligné leur avocat, Me Michaël Wacquez.
Me Wacquez a convenu qu’il n’y avait «ni aveux, ni preuves matérielles», dans ce dossier. Mais il existe selon lui «un faisceau d’indices qui laisse tout simplement penser que Jean-Louis Muller a bien tué son épouse Brigitte le 8 novembre 1999».
Ces indices ont à deux reprises déjà, emporté la conviction des jurés populaires, en 2008 et 2010, aux assises du Bas-Rhin puis du Haut-Rhin. L’accusé qui encourt trente ans de réclusion, avait été à chaque fois condamné à 20 ans de prison.
Lundi après-midi, l’audition d’un enquêteur de gendarmerie, l’un des premiers à s’être rendu sur la scène du drame, a semblé dérouter la cour.
Peu clair, peinant à retrouver la mémoire, le gendarme a affirmé avoir douté du suicide: «Moi, je n’y ai pas cru», a-t-il confié à la cour. Et ce bien qu’il eut rédigé au terme de son enquête que «le suicide ne (semblait) pas remis en cause».
Interrogé par Me Eric Dupond-Moretti sur l’existence d’un mobile de Jean-Louis Muller pour tuer sa femme, l’enquêteur a simplement répondu «Non».
Le dossier, exceptionnel sur le fond, l’est également dans la forme, puisque la Cour de cassation a annulé le verdict de condamnation en appel, et renvoyé l’affaire devant la cour d’assises à Nancy pour un troisième procès, un cas de figure rarissime.
Jean-Louis Muller comparaît libre, comme lors de ses deux premières comparutions. Il n’a été incarcéré qu’environ 18 mois depuis le début de l’affaire.

14h30 : le Dr Muller clame son innocence à son troisième procès

Déjà condamné à deux reprises pour le meurtre de sa femme, Jean-Louis Muller, un ancien médecin légiste, a une nouvelle fois clamé son innocence à l’ouverture de son troisième procès lundi devant la Cour d’assises de Nancy
Brigitte Muller s’est-elle donné la mort avec le 357 Magnum de son époux, le 8 novembre 1999, au sous-sol du domicile conjugal? Ou ce dernier, expert en médecine légale et auteur d’une thèse sur les effets des projectiles de petit calibre, a-t-il maquillé un crime passionnel en suicide?
«Vous avez farouchement nié, c’est encore votre position ?», lui a demandé lundi la présidente de la Cour d’assises, Marie-Cécile Thouzreau. «Je suis innocent», a répondu l’accusé, costume sombre et fines lunettes.
Jean-Louis Muller s’est cette fois entouré d’un des champions de l’acquittement, l’avocat Eric Dupond-Moretti.
Pour les proches de la victime qui se sont portés partie civile, la culpabilité de l’accusé «ne fait aucun doute», a souligné leur avocat, Me Michaël Wacquez.
«C’est très difficile pour la famille de Brigitte de devoir affronter une troisième fois Jean-Louis Muller dans une enceinte de cour d’assises», a-t-il ajouté.
Me Wacquez a convenu qu’il n’y avait «ni aveux, ni preuves matérielles», dans ce dossier. Mais il existe selon lui «un faisceau d’indices qui laisse tout simplement penser que Jean-Louis Muller a bien tué son épouse Brigitte le 8 novembre 1999».
Ces indices ont à deux reprises déjà, emporté la conviction des jurés populaires, en 2008 et 2010, aux Assises du Bas-Rhin puis du Haut-Rhin.
Ce nouveau procès doit durer jusqu’au 31 octobre.

10h15 : ouverture du procès

«C’est une affaire extrêmement difficile. Nous avons deux semaines pour en débattre complètement. Je réserverai mes commentaires à la Cour et aux jurés», a déclaré avant l’ouverture l’avocat de M. Muller, Eric Dupond-Moretti, ajoutant avoir l’intention de se «faire entendre».
Crime passionnel ou suicide? Aucune preuve formelle n’a jamais pu venir étayer l’accusation, qui se base sur d’innombrables expertises, souvent contradictoires et parfois fluctuantes, mais qui a déjà emporté à deux reprises la conviction des jurés populaires, en 2008 et 2010, aux Assises du Bas-Rhin puis du Haut-Rhin.
Mais le dossier, exceptionnel sur le fond, l’est également dans la forme, puisque la Cour de cassation a annulé le verdict de condamnation en appel, et renvoyé l’affaire devant la Cour d’assises à Nancy pour un troisième procès, un cas de figure rarissime.
Jean-Louis Muller, 57 ans, se présente libre, comme lors de ses deux premières comparutions. Il n’a été incarcéré qu’environ 18 mois depuis le début de l’affaire.
Vêtu d’un costume sombre, il n’a pas fait de déclarations à la presse à son arrivée à la Cour d’assises.
Assis droit dans son box derrière ses avocats, une main posée sur l’autre, l’accusé a décliné son identité à la Cour. «Ma profession actuelle, c’est gérant. Mon ancienne profession, j’étais médecin», a-t-il dit d’un ton calme et posé.

Condamné à deux reprises par une cour d’assises, cet ancien médecin légiste, auteur d’une thèse sur «les effets des projectiles de petit calibre», a toujours affirmé que sa femme s’était suicidée le soir du 8 novembre 1999.
Cette documentaliste de 42 ans s’est-elle bien donné la mort dans la salle de jeux de ses enfants, au sous-sol du domicile conjugal d’Ingwiller (Bas-Rhin), à l’aide du 357 Magnum de son époux ? Ou bien Jean-Louis Muller a-t-il utilisé ses compétences médico-légales pour réaliser le crime parfait et le maquiller en suicide ?
Le parquet ayant lui-même dans un premier temps rapidement conclu à un suicide, une autorisation d’incinérer avait été accordée quelques jours plus tard.
Mais la famille de Brigitte Muller n’a pas voulu y croire, mettant en avant notamment son aversion pour les armes et son amour pour ses enfants. De plus, le couple semblait battre de l’aile.
La poudre retrouvée sur les vêtements de l’accusé et l’absence d’empreintes sur l’arme sont autant d’éléments troublants sur lesquels les jurés auront à se pencher au cours de ces deux semaines.

http://www.dna.fr/actualite/2013/10/21/ouverture-du-troisieme-proces-du-dr-muller-pour-le-meurtre-de-sa-femme

Aucun commentaire: