vendredi 25 octobre 2013

Procès Muller : l'hypothèse du crime passionnel

Le procès de Jean-Louis Muller se poursuit devant la cour d'assises de Nancy. Le médecin est accusé du meurtre de sa femme en 1999. Jeudi, le témoignage d'un "confident" de Brigitte a permis à l'avocat général d'étayer sa thèse du meurtre, en esquissant le mobile du crime passionnel.
Au quatrième jour d'audience, les débats n'ont pas été favorables à l'accusé devant la cour d'assises de Nancy. Le docteur Muller comparaît pour la troisième fois pour le meurtre de son épouse en 1999, qu'il nie avoir tué. Suicide ou meurtre ? Les juges ont dix jours pour tenter de faire éclater la vérité. Si mardi, la défense a marqué des points, jeudi une nouvelle hypothèse a esquissé un mobile possible pour le docteur : sa femme aurait eu un "confident".
Cet homme s'appelle Hylal, il a été entendu jeudi par les jurés. Il a connu le couple Muller en vacances au cour de l'été 1999. Mais c'est surtout avec Brigitte qu'il sympathise à la rentrée. Au bout de quelques mails, leur correspondance devient plus intime. "Elle m'a proposé qu'on adopte l'attitude de deux amants et qu'on s'échange nos pensées", se souvient Hylal. C'est alors le temps des confidences et des poèmes, ils s'échangent des textes de Louis Aragon.

Une vengeance froide, pour l'avocat général

Et puis un jour, deux semaines avant sa mort, Brigitte fait comprendre à Hylal que c'est fini, qu'elle est à nouveau heureuse avec son mari. Hylal explique qu'il y avait un tel décalage avec ce qu'elle lui racontait avant, qu'il n'y a pas cru.
A l'audience jeudi, l'avocat général s'est aussitôt emparé de cette perche pour habiller l'hypothèse du meurtre qu'il soutient : et si le docteur Muller s'était aperçu de cette relation intime ? Si il avait préparé sa vengeance froide ? Le magistrat jubile comme si il avait enfin trouvé le mobile du crime. La défense crie a la malhonnêteté intellectuelle. Les prochaines heures du procès pourraient être décisives.

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