vendredi 25 octobre 2013

Duravel. Ils brûlent la maison pour effacer les traces

Ces hommes comparaissaient hier devant le tribunal de Cahors pour expliquer ce geste fou.
Pour effacer leurs empreintes compromettantes laissées dans une maison de Duravel, squattée et cambriolée, des voleurs avaient purement et simplement incendié la demeure.
Deux cambrioleurs, plutôt spécialisés dans le vol de plaques de voitures, ainsi que trois receleurs présumés (dont la compagne de l’un des voleurs), étaient convoqués hier à la barre du tribunal correctionnel de Cahors pour une série de vols dans le Lot et l’incendie d’une maison à Duravel, en mai 2011.
Un seul d’entre eux (l’un des deux voleurs) ne s’est pas présenté à l’audience.
Tous sont originaires de Beauvais (Oise).
Les deux principaux protagonistes des vols, un homme de 28 ans qui comparaissait détenu et son complice âgé de 21 ans, avaient dérobé plusieurs plaques d’immatriculation dans les secteurs de Duravel et Grézels ainsi qu’un range rover, du matériel informatique, un réfrigérateur américain…
La finesse n’était à l’évidence pas dans leurs compétences, puisqu’ils n’ont pas hésité à utiliser des explosifs pour s’introduire dans une belle demeure.
Leur forfait le plus significatif a été accompli dans une résidence secondaire de Duravel le 27 mai 2011.
Les deux voleurs ont même profité de la piscine de celle-ci avant de quitter les lieux… puis d’y revenir.
«La présence d’un véhicule suspect avait été signalée à proximité de la maison. Les gendarmes ont constaté que des volets avaient été forcés, puis ont trouvé à l’intérieur des objets dérobés dans d’autres maisons ainsi qu’un appareil photo qui a permis de remonter jusqu’à la compagne d’un prévenu», explique Béatrice Almendros.

Plusieurs erreurs grossières

Comble de maladresse, l’un de ces pieds nickelés du cambriolage avait même oublié des papiers personnels dans la maison. Avant leur interpellation, les deux voleurs ont mis le feu à la demeure. Pas de chance, «les enquêteurs avaient déjà relevé les empreintes», souligne la présidente.
Cette nouvelle erreur a scellé le sort des deux hommes. Le plus jeune a écopé d’une peine de prison ferme de 24 mois. L’autre a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis. Sa compagne s’en tire avec une peine de 4 mois de prison avec sursis.
Le premier receleur présumé a été relaxé. Enfin, l’autre devra effectuer 120 heures de travaux d’intérêt général.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/25/1739007-duravel-ils-brulent-la-maison-pour-effacer-les-traces.html

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