mardi 19 novembre 2013

Harcèlement moral à bord d'une frégate à Marseille : un an de prison requis contre le commandant

Un an de prison et 6 000 euros d'amende ont été requis à l'encontre d'Eric Delepoulle, jugé lundi au tribunal correctionnel de Marseille et qui commandait la frégate "La Fayette" à l'époque du suicide en juin 2010 du sous-officier lui servant de maître d'hôtel. 
Un an de prison et 6 000 euros d'amende ont été requis à l'encontre d'Eric Delepoulle, jugé lundi au tribunal correctionnel de Marseille et qui commandait la frégate "La Fayette" à l'époque du suicide en juin 2010 du sous-officier lui servant de maître d'hôtel. "Les peines du code pénal" - un an de prison et 15.000 euros d'amende à l'époque des faits, deux ans et 30 000 euros pour les mêmes faits commis aujourd'hui, ndlr - "ne semble pas rendre justice à ce qui s'est passé" a estimé le procureur adjoint Emmanuel Merlin, qui a toutefois souhaité "un éventuel sursis" pour la peine de prison.
"Epuisement" de la victime


Pointant "la quasi-unanimité de l'ensemble des témoignages à charge, une telle unanimité qu'elle est un faisceau déjà écrasant, qui est en lui-même une preuve" à l'encontre du prévenu, il a rappelé "l'état de délabrement psychologique" du navire et l'"épuisement" de la victime, Sébastien Wanke.
Pour lui, la notation que la victime avait reçu quelques jours avant sa mort, une note correcte mais assortie d'une appréciation catastrophique, a été le "déclencheur final" du passage à l'acte. Le second maître Sébastien Wanke a été retrouvé le 15 juin 2010 pendu à bord de la frégate légère furtive La Fayette, qui se trouvait alors au large de la Sicile.
"Ambiance délétère" 
Lors de l'instruction, de très nombreux témoins ont pointé l'"ambiance délétère" qui régnait à bord, de ce qui a été décrit comme le "bateau de l'enfer" dirigé par un commandant "se prenant pour Dieu à bord" dont "le niveau d'exigence était excessif, voire abusif au point de revêtir un véritable aspect vexatoire", selon le juge d'instruction.
Sébastien Wanke, en charge du carré commandant, faisait quant à lui face à une "charge de travail écrasante" et était "aux premières loges pour subir les brimades du commandant", a assuré l'avocat de sa famille, partie civile, Me Jean-Jacques Rinck.

http://www.midilibre.fr/2013/11/18/harcelement-moral-a-bord-d-une-fregate-a-marseille-un-an-de-prison-requis-contre-le-commandant,785034.php

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