téphane Moitoiret, condamné à la perpétuité pour avoir tué de 44 coups de couteau un garçon de 10 ans en 2008 dans l'Ain, est rejugé à partir de ce mardi 12 novembre avec son ex-compagne Noëlla Hégo devant la cour d'assises d'appel du Rhône, où leur responsabilité pénale sera au centre des débats.
Aujourd'hui âgé de 44 ans, Moitoiret avait été reconnu coupable, en décembre 2011 par la cour d'assises de l'Ain, de l'assassinat de Valentin Crémault, qui faisait du vélo dans une rue de Lagnieu (Ain) le soir du 29 juillet 2008. De dix ans son aînée, Noëlla Hégo avait écopé de 18 ans de réclusion pour « complicité d'assassinat avec actes de barbarie ».
Ils seront aussi rejugés pour la « tentative d'enlèvement » d'un autre Valentin, âgé lui de cinq ans, en août 2006 dans la Vienne, en qui ils voyaient « l'élu qui devait changer le monde ».
Le meurtre barbare de Valentin Crémault avait suscité une très vive émotion en France, dans la torpeur de l'été. Rapidement, les enquêteurs s'étaient orientés vers ce couple de marginaux, hébergés la nuit du drame à la cure du village de Saint-Sorlin, près de Lagnieu.
Une trace de sang retrouvée lors d'une perquisition révélait, outre l'ADN de Moitoiret, celui de l'enfant prélevé sur la scène de crime. La diffusion de leur portrait-robot permettait d'interpeller les suspects le 3 août 2008. Se présentant comme des « pélerins australiens chargés d'une mission divine », le couple errait depuis 25 ans en France et en Italie.
Aujourd'hui âgé de 44 ans, Moitoiret avait été reconnu coupable, en décembre 2011 par la cour d'assises de l'Ain, de l'assassinat de Valentin Crémault, qui faisait du vélo dans une rue de Lagnieu (Ain) le soir du 29 juillet 2008. De dix ans son aînée, Noëlla Hégo avait écopé de 18 ans de réclusion pour « complicité d'assassinat avec actes de barbarie ».
Ils seront aussi rejugés pour la « tentative d'enlèvement » d'un autre Valentin, âgé lui de cinq ans, en août 2006 dans la Vienne, en qui ils voyaient « l'élu qui devait changer le monde ».
Le meurtre barbare de Valentin Crémault avait suscité une très vive émotion en France, dans la torpeur de l'été. Rapidement, les enquêteurs s'étaient orientés vers ce couple de marginaux, hébergés la nuit du drame à la cure du village de Saint-Sorlin, près de Lagnieu.
Une trace de sang retrouvée lors d'une perquisition révélait, outre l'ADN de Moitoiret, celui de l'enfant prélevé sur la scène de crime. La diffusion de leur portrait-robot permettait d'interpeller les suspects le 3 août 2008. Se présentant comme des « pélerins australiens chargés d'une mission divine », le couple errait depuis 25 ans en France et en Italie.
« Deux grands dingues dignes de l'asile »
En première instance, Noëlla Hégo qui se considère comme « l'incarnation de Dieu sur Terre», avait assuré que Moitoiret était « possédé » et que la nuit du drame, après une dispute, il était rentré avec du sang sur ses vêtements et des coupures aux mains, avouant avoir tué l'enfant. Ce qu'il nie depuis, attribuant le meurtre à un « clone ».
Le procès avait donné lieu à une bataille d'experts psychiatres, ceux-ci se déchirant sur la santé mentale des accusés et leur responsabilité pénale. « C'est la première fois de ma vie que je vois deux grands dingues dignes de l'asile dans une cour d'assises », avait lancé le Dr Paul Bensussan, expert près de la Cour de cassation.
Si les dix experts qui ont examiné Moitoiret s'accordent sur sa « psychose », seuls quatre d'entre eux ont conclu à une « abolition totale de son discernement », empêchant toute condamnation. Pour les six autres, il s'agit seulement d'une « altération du discernement ».
« On a condamné à perpétuité un handicapé mental, dont quatre psychiatres de renom avaient considéré que son discernement était totalement aboli au moment des faits », avait déploré après le verdict M e Hubert Delarue, l'un des conseils de Moitoiret. « Nous attendons de ce nouveau procès que soit reconnue l'abolition de son discernement pour qu'il échappe à la justice pénale et soit pris en charge médicalement ».
Me Delarue a précisé qu'il ferait témoigner le psychiatre qui le suit depuis cinq ans, le Dr Frédéric Meunier.
Le verdict est attendu le 22 novembre.
Le procès avait donné lieu à une bataille d'experts psychiatres, ceux-ci se déchirant sur la santé mentale des accusés et leur responsabilité pénale. « C'est la première fois de ma vie que je vois deux grands dingues dignes de l'asile dans une cour d'assises », avait lancé le Dr Paul Bensussan, expert près de la Cour de cassation.
Si les dix experts qui ont examiné Moitoiret s'accordent sur sa « psychose », seuls quatre d'entre eux ont conclu à une « abolition totale de son discernement », empêchant toute condamnation. Pour les six autres, il s'agit seulement d'une « altération du discernement ».
« On a condamné à perpétuité un handicapé mental, dont quatre psychiatres de renom avaient considéré que son discernement était totalement aboli au moment des faits », avait déploré après le verdict M e Hubert Delarue, l'un des conseils de Moitoiret. « Nous attendons de ce nouveau procès que soit reconnue l'abolition de son discernement pour qu'il échappe à la justice pénale et soit pris en charge médicalement ».
Me Delarue a précisé qu'il ferait témoigner le psychiatre qui le suit depuis cinq ans, le Dr Frédéric Meunier.
Le verdict est attendu le 22 novembre.
http://www.courrier-picard.fr/region/l-assassin-picard-de-valentin-sera-rejuge-en-appel-demain-ia0b0n235904
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