lundi 30 décembre 2013

Trafic de drogue : un restaurateur toulousain condamné

Restaurateur route de Saint-Simon, à Toulouse, Philippe Pacheco a été condamné pour trafic de drogue et recel ainsi que son frère et un fournisseur espagnol.
Vingt-six kilos de résine de cannabis, 1 kg de cocaïne, 5 000 paquets de cigarettes, 2 000 bocaux de foie gras, 250 paires de lunettes de soleil, 5 000 pièces d’articles de sport, des caisses d’outillage, un vieux juke-box et des bouteilles de vin… Non ce n’est pas la cache du Père Noël, mais le butin amassé illégalement par un restaurateur toulousain et son frère condamnés dernièrement devant le tribunal correctionnel. Une marchandise issue de nombreux vols, saisie dans le garage d’un des mis en cause et estimée à environ 300 000 €. «Le bénéfice du recel et du trafic de cannabis pour l’unique année 2012 est évalué à 100 000 €». Un bilan ahurissant relaté par le président Vergnes. «Le trafic de cocaïne semblait rapporter environ 20 000 € par an». Le président s’adresse aux trois prévenus : Jean-Claude Pacheco, 42 ans, son frère, Philippe Pacheco, 47 ans et enfin Adam Barreiro Garreta, 37 ans. Ils sont poursuivis pour trafic de stupéfiants et recel depuis 2010 jusqu’au 3 décembre 2012. Fin 2012, un informateur anonyme a appelé la gendarmerie en l’informant qu’un gérant de restaurant situé route de Saint Simon, à Toulouse, recelait des produits volés et s’affairait également au trafic de cocaïne. Les enquêteurs de la brigade de recherches de Toulouse Saint-Michel poursuivent leurs investigations et interpellent trois hommes le 12 novembre 2012. La saisie est hallucinante : 10 870 € en espèces, de nombreux paquets de cigarettes, des paires de lunettes, des vêtements et près de 2000 boîtes de foies gras provenant de vols commis par certains membres de la communauté des gens du voyage. «Je me suis mis dans ce pétrain tout seul, ça n’a rien à voir avec le restaurant, explique Philippe Pacheco, je n’ai pas pu m’en sortir à cause des pressions que je subissais.» Son frère, Jean-Claude, a fait 25 000 € de bénéfice en trois ans, pour le seul commerce des stupéfiants. Toxicomane, il assure à l’audience : «La marchandise retrouvée à mon domicile était pour moi. Elle n’était pas destinée à la revente». Enfin, Adam, a eu le rôle de fournisseur de drogue depuis l’Espagne. Il a été interpellé le 3 décembre 2012 alors qu’il ramenait de la drogue pour le trafic de Philippe : 459 g de cocaïne sont retrouvés dissimulés derrière l’autoradio de son véhicule. Le procureur De Survilliers rappelle : «Ils sont de relative bonne foi, d’autant qu’ils n’ont jamais été condamnés. Mais ce sont des bandits qui sont livrés à un trafic ancien, habituel et lucratif.» Leurs avocats, Me Émeline Saint-Clivier, Nicolas Raynaud de Lage et Olivier Vercellone se sont succédé pour relater «l’engrenage dans lequel ils se sont retrouvés». En définitive, outre la confiscation de tous les objets saisis, le tribunal a condamné Philippe à quatre ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Adam a été condamné à dix-huit mois de prison dont six mois avec sursis. Leur maintien en détention a été prononcé. Enfin, Jean-Claude a écopé de dix-huit mois de prison dont quatorze mois assortis d’un sursis simple. Il est reparti libre du tribunal.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/30/1784955-trafic-de-drogue-un-restaurateur-toulousain-condamne.html

Aucun commentaire: