jeudi 23 janvier 2014

Rodez. 13 ans de réclusion criminelle pour coups et violences mortelles

Les deux accusés, Cédric Landel et Jérôme Legrand ont écopé de la même peine : 13 ans de réclusion criminelle pour des coups portés volontairement et des violences commises ayant entraîné la mort de Marc Salacruch, sans intention de la donner, le 6 avril 2012.
La cour a tranché et elle n’a donc pas souhaité différencier les responsabilités de Cédric Landel et de Jérôme Legrand. Tous deux ont comparu pour avoir porté volontairement des coups, ayant entraîné la mort de Marc Salacruch, sans intention de la donner, le 6 avril 2012 à Rodez. L’avocat général, Cherif Chabbi avait requis 15 et 13 ans de réclusion à l’encontre des deux hommes, qui étaient selon François-Xavier Berger, l’avocat de la partie civile «à la frontière de l’homicide volontaire».

«Une vie où la violence est banalisée»

Presque deux années se sont écoulées, depuis cette «soirée de beuverie» qui a connu une issue tragique, la mort d’un homme sous les coups. Ces deux jours et demi de procès ont permis de mieux cerner la personnalité des accusés et de revenir sur deux histoires rythmées par l’alcool et la violence.
«Il parle d’une vie compliquée mais nous pouvons parler d’une vie atroce et glauque, d’une vie d’échecs annoncés où la violence est banalisée. Témoin d’une tentative de suicide d’un proche, maltraité par sa famille d’accueil, violenté par son père, abasourdi par le décès de sa mère, le sort s’acharne. Il se détruit à petit feu. L’alcool dicte sa vie», insiste Christelle Cordeiro, l’avocate de Cédric Landel, âgé de 28 ans. «Il va désormais écrire le dernier chapitre de son histoire, un nouveau départ. Mais, c’est à vous les jurés d’écrire la première page».
Jérôme Legrand, de son côté, a tenté durant le procès de minimiser son rôle dans cette affaire en indiquant avoir donné «quelques claques et coups de poing». Il n’a pas su convaincre la cour. «Il s’est caché durant tous les débats et a tenté de dissimuler ses responsabilités», affirme l’avocat général.
Avant le délibéré, Cédric Landel et Jérôme Legrand ont la parole. L’un après l’autre, ils présentent leurs excuses à la famille de Marc Salacruch. «On ne voulait pas en arriver là. Si je pouvais donner ma vie pour que Marc revienne, je le ferais car elle valait beaucoup mieux que la mienne», conclut Cédric Landel. Ils voulaient «payer justement», les deux accusés ont désormais reçu leur peine, 13 ans de réclusion criminelle.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/23/1801440-rodez-13-ans-reclusion-criminelle-coups-violences-mortelles.html

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