jeudi 23 janvier 2014

Natacha Mougel : le procès d'Alain Penin en direct (4ème jour)

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10h45 : "le sacrifice d'une victime"

Annick Mougel, mère de Natacha, arrive à la barre, avec la même fermeté de ton. Elle n'a pas souhaité assiter au reste du procès.

Voici des extraits de la lettre qu'elle a lue à sa fille :

"Pardonne-moi Natacha. C’est moi qui t’ai donné la vie. Je n’ai pas pu entendre les conditions atroces dans lesquelles ont te l’a arrachée. Tu étais belle, douce, et surtout pleine de vie. Les 5 et 6 septembre 2010, nous avons vécu un tsunami.

Je crois que ton agonie aurait été plus rapide si tu avais croisé la route d’un tigre ou d’un lion. Mais l’homme n’est-il pas le plus grand prédateur de ses semblables ?

Qui arrêtera enfin de faire la charité avec le sang des autres ?!"

Après avoir fait référence à la peine de mort, la mère de Natacha Mougel poursuit :

"Lorsqu’on relâche un violeur en ne sachant pas s’il va recommencer. Pourquoi le doute profite-t-il toujours aux prédateurs et non pas à ses futures victimes innocentes ?

A notre douleur, à notre révolte, on répond par des chiffres et des statistiques. Lorsque l’on constate les dégâts, on rétorque qu’on ne peut pas éviter ces drames.

Lorsque Penin a été relâché, c’était prendre le risque de faire le sacrifice d’une victime. Cette victime, c’était notre fille".


10h30 : "la justice a placé Penin sur ton chemin"

Franck Mougel, frère de Natacha, livre à son tour son témoignage, sous la forme d'une lettre à la victime, lue avec fermeté :

"Natacha, plus de 3 ans après ta mort, je ne peux me résoudre à ta disparition. La justice a placé Penin sur ton chemin, et ton destin s’en est trouvé bouleversé à tout jamais.

Je ne vis plus, je fais semblant. Aucune motivation, aucune envie, aucun désir, aucun appétit. Juste faire illusion.

Je ne crois plus en rien, surtout pas dans les hommes. Nos semblables nous ont trahis. Je devrais aller voir un psychologue, mais comment faire confiance à ceux-là mêmes qui t’ont livrée au bourreau.

Le plus dur, en dehors de ton absence, c’est d’avoir perdu, maman, Sophie (son épouse) et Jean-Sébastien (le compagnon de Natacha Mougel).

Tout cela à cause d’un homme à qui ont a laissé une chance, et qui ne la méritait pas.

Natacha, je t’embrasse de tout mon cœur".

10h15 : témoignage du compagnon de Natacha Mougel


Il est rapporté par sa tante, Jean-Sébastien Bay n'étant pas présent au procès. Il explique pourquoi dans une lettre :

"J’ai perdu toute illusion quant au système pénal français. 

Le mot perpétuité n’a pas sa place dans notre constitution, contrairement à ce à quoi nous avons été condamnés. Quelque soit la peine que vous allez prononcer, elle ne sera jamais aussi grande que ma peine causée par la perte de Natacha.

Hier il (Alain Penin) était condamné pour viol (2006, condamnation à 10 ans de réclusion pour des faits commis en mai 2004, libération après 5 ans et deux moix de détention). Aujourd’hui pour tentative de viol, kidnapping, et meurtre avec actes de torture et de barbarie.

Être citoyen c’est essayer d’éviter tout risque de récidive. Faites-en sorte que sa sortie se fasse le plus tard possible, pas pour nous mais pour les personnes vivantes".




D'autres membres de la famille de Natacha Mougel et Jean-Sébastien Bay se succèdent à la barre pour témoigner de leur traumatisme, et notamment de leur amertume face à la justice, qui a libéré Alain Penin.

10h00 : "Penin, regarde moi !"

Le père de Natacha Mougel, à la barre, décide de lire une lettre que la victime, à l'âge de 8 ans, avait remise à sa mère avec un cadeau (un cache-pot) qu'elle lui avait confectionné. Il se tourne vers l'accusé en lisant le mot :

"Penin, regarde moi ! Penin, Penin !" scande-t-il. L'accusé reste tête baissée. La présidente rappelle Yves Mougel à l'ordre.

Ce dernier poursuit, en continuant de s'adresser directement à Alain Penin :

"Penin, mesdames et messieurs, Natacha est là, dans nos coeur, parce qu'elle était amour. Tout l'inverse de cet homme... Penin, lève toi ! Qui es-tu, tu es intelligent, comment tu te définis ?!"

Alain Penin se lève dans le box et répond : "Je ne sais pas quoi dire, je sais que ce que j'ai fait est impardonnable et monstrueux, mais je ne sais pas quoi dire".


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