Pour l'accusation, le Dr Hazout a abusé de son autorité en s'en prenant à "des personnes qu'il savait particulièrement vulnérables", des femmes d'autant plus fragiles et dépendantes qu'elles voyaient en lui le dernier espoir de tomber enceinte. Interrogé mardi à l'ouverture du procès, le praticien a minimisé sa réputation de réussite. "J'étais un gynécologue parmi d'autres à faire de la fécondation in vitro (FIV)", a-t-il expliqué, attribuant sa renommée surtout à ses publications. Mercredi, des patientes citées par la défense et donc favorables au gynécologue qui leur a permis d'avoir leur premier enfant ont décrit au contraire un praticien hors du commun, qui a réussi là où tous ses prédécesseurs avaient échoué.
"Reconnaissante toute ma vie"
"Après avoir essayé vainement pendant huit ans d'avoir un bébé", Sophie Gargaro, ancienne avocate, a consulté le Dr Hazout. "Il m'a dit : Qu'attendez-vous de moi ?J'ai répondu : un miracle, docteur. Je ne savais plus à quel saint me vouer", raconte à la barre cette femme en décrivant le "traitement inhumain" des candidates à la maternité, un "tunnel du désespoir". "J'ai subi 5 FIV, 20 anesthésies générales, 12 hystéroscopies, des piqûres d'hormones et des prises de sang quotidiennes", énumère-t-elle. À la deuxième FIV avec le Dr Hazout, elle tombe enceinte. "Je lui serai reconnaissante toute ma vie", dit-elle, encore émue.À cette époque, elle était "fatiguée, désespérée, mais pas fragile", et le gynécologue, assure Sophie Gargaro, n'a jamais eu de geste déplacé à son égard. Même témoignage pour Juliette Decoux, commissaire aux comptes, qui a eu deux enfants grâce au médecin dont elle souligne la "réputation de succès". Le Dr Hazout l'a rapidement tutoyée, complimentée sur sa beauté et lui fait la bise, se souvient-elle, tout en affirmant n'avoir "jamais eu le sentiment" qu'il la "draguait".
http://www.lepoint.fr/societe/proces-hazout-des-patientes-prennent-la-defense-du-gynecologue-05-02-2014-1788276_23.php
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