mercredi 5 février 2014

Procès Hazout : des patientes prennent la défense du gynécologue

Des patientes d'André Hazout, citées par la défense à son procès pour viols, ont décrit mercredi devant les assises de Paris un gynécologue talentueux et respectueux qui réussissait là où les autres avaient échoué. Le gynécologue, spécialisé dans la procréation médicalement assistée, est accusé de viols et d'agressions sexuelles sur sept patientes entre 1995 et 2004. Trente autres femmes ont également porté plainte, mais pour des faits prescrits.
Pour l'accusation, le Dr Hazout a abusé de son autorité en s'en prenant à "des personnes qu'il savait particulièrement vulnérables", des femmes d'autant plus fragiles et dépendantes qu'elles voyaient en lui le dernier espoir de tomber enceinte. Interrogé mardi à l'ouverture du procès, le praticien a minimisé sa réputation de réussite. "J'étais un gynécologue parmi d'autres à faire de la fécondation in vitro (FIV)", a-t-il expliqué, attribuant sa renommée surtout à ses publications. Mercredi, des patientes citées par la défense et donc favorables au gynécologue qui leur a permis d'avoir leur premier enfant ont décrit au contraire un praticien hors du commun, qui a réussi là où tous ses prédécesseurs avaient échoué.

"Reconnaissante toute ma vie"

"Après avoir essayé vainement pendant huit ans d'avoir un bébé", Sophie Gargaro, ancienne avocate, a consulté le Dr Hazout. "Il m'a dit : Qu'attendez-vous de moi ?J'ai répondu : un miracle, docteur. Je ne savais plus à quel saint me vouer", raconte à la barre cette femme en décrivant le "traitement inhumain" des candidates à la maternité, un "tunnel du désespoir". "J'ai subi 5 FIV, 20 anesthésies générales, 12 hystéroscopies, des piqûres d'hormones et des prises de sang quotidiennes", énumère-t-elle. À la deuxième FIV avec le Dr Hazout, elle tombe enceinte. "Je lui serai reconnaissante toute ma vie", dit-elle, encore émue.
À cette époque, elle était "fatiguée, désespérée, mais pas fragile", et le gynécologue, assure Sophie Gargaro, n'a jamais eu de geste déplacé à son égard. Même témoignage pour Juliette Decoux, commissaire aux comptes, qui a eu deux enfants grâce au médecin dont elle souligne la "réputation de succès". Le Dr Hazout l'a rapidement tutoyée, complimentée sur sa beauté et lui fait la bise, se souvient-elle, tout en affirmant n'avoir "jamais eu le sentiment" qu'il la "draguait".

http://www.lepoint.fr/societe/proces-hazout-des-patientes-prennent-la-defense-du-gynecologue-05-02-2014-1788276_23.php

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