Une mère accusée d'infanticide devant les assises du Gers
Ce mois de février va être particulièrement chargé au palais de justice d'Auch. La première session d'assises de l'année débutera ce vendredi sous la présidence de Michelle Salvan. La cour d'assises du Gers s'apprête à juger durant trois semaines, cinq affaires dont quelques-unes ont eu un écho retentissant dans le département.
- Elle aurait jeté son nouveau-né à la poubelle
A l'image de celle d'Audrey Pujos, cette jeune mère de famille défendue par Me Thersiquel, qui a accouché dans la salle de repos du supermarché Aldi de Lombez en septembre 2011 et dont le bébé - qu'elle aurait jeté dans un conteneur à ordures près de sa maison à Saramon - n'a jamais été retrouvé. Un crime sans cadavre, en dépit des innombrables jours de recherches des gendarmes, qui après avoir sondé le lac de Saramon, sont allés jusqu'à retourner le centre d'enfouissement de Moncorneil-Grazan. Cette maman de trois petites filles a toujours assuré avoir retrouvé son nouveau-né sans vie en sortant de la douche.
- Viol sur les chemins de Compostelle
Mais les jurés vont d'abord devoir d'abord se prononcer cette semaine sur une affaire de viol commis sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Dès ce vendredi, ils découvriront Carlos Sergio Pinho Resende. Ce ressortissant portugais, est renvoyé devant la cour d'assises du Gers pour un viol commis sous la menace d'une arme. Saisonnier dans la région, il est accusé d'avoir violé le 24 juin 2012, une touriste âgée d'une soixantaine d'années, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, à hauteur de Barcelonne-du-Gers. Cet ouvrier agricole avait pris la victime en stop avant de la violer et de la violenter sous la menace d'un cutter. L'accusé sera défendu par Me Marie Gomes et c'est Me Betty Fagot qui représentera la partie civile.
- Il tente de tuer le concubin de son ex
Les 17 et 18 février, Olivier Fouilloux, lui, devra répondre d'une tentative de meurtre sur Dominique Breton en janvier 2012. Âgé de 41 ans au moment des faits, ce Haut-Pyrénéen s'était introduit par effraction dans le garage du concubin de son ex-compagne, à Saint-Jean-le-Comtal. Muni d'un pied-de-biche, il avait agressé Dominique Breton alors qu'il s'affairait à allumer le poêle et l'avait laissé pour mort. L'accusé devra convaincre les jurés de l'absence de préméditation, élément que celui-ci clame haut et fort depuis son incarcération.
- La mort mystérieuse de Bernard Zamparutti
Autre affaire très attendue, celle de Kevin Cappellot, qui sera examinée pour la deuxième fois entre le 10 et 12 février. Le procès de ce jeune homme de 23 ans, accusé d'être à l'origine de la mort de son grand-oncle Bernard Zamparutti, dont le corps avait été retrouvé le 10 août 2011 derrière un conteneur à poubelles dans le quartier de la Tuilerie à Auch, avait dû être ajourné sine die l'an dernier, après que le médecin avait déclaré son « incapacité à exprimer un jugement éclairé ». Connu par la justice pour des violences et des problèmes psychiatriques, Kévin Capellot a toujours nié les faits qui lui sont reprochés.
Cette session d'assises se terminera par le jugement en appel, du 19 au 21 février, et probablement à huis clos, d'une affaire de viols survenue entre décembre 2009 et août 2010 sur une fillette de 8 ans, à Agen.
http://www.sudouest.fr/2014/02/05/une-mere-a-la-barre-1451558-2277.php
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