Le procès de Maurice Agnelet, accusé du meurtre de son amante Agnès Le Roux, entre dans sa dernière ligne droite ce jeudi, avec les plaidoiries des parties civiles et le réquisitoire de l'avocat général. Tous devraient revenir point par point sur les charges qui pèsent sur l'accusé et les contradictions qui ont émaillé ses déclarations tout au long de ce 3e procès. Une charge revient notamment sans cesse : après la disparition de la riche héritière, l'argent que les deux amants avaient sur un compte commun s'est retrouvé sur un compte ouvert au seul nom de Maurice Agnelet. La somme -- quelque trois millions de francs -- provenait de la vente par Agnès Le Roux de ses parts dans le casino familial, à Jean-Dominique Fratoni, le patron du casino voisin et féroce concurrent. Cette vente intervenait dans un contexte particulier, la "guerre des tapis verts" qui régnait alors sur la Côte d'Azur et qui avait créé un séisme dans le clan Le Roux.
La déclaration choc du fils Agnelet
La déclaration choc du fils Agnelet
L'emploi du temps de l'ancien avocat, notamment entre les 27 et 29 octobre 1977, dates de la disparition d'Agnès Le Roux, qui n'a jamais été revue depuis, laisse apparaître des zones d'ombre. Lui assure qu'il est allé les 27 et 28 octobre à Genève, avec une autre de ses maîtresses, Françoise Lausseure. Mais son alibi s'est finalement rétracté en 1999. D'autres éléments troublants ont marqué ces audiences, mais les jurés ont dû être particulièrement interpellés par le témoignage de Guillaume Agnelet, le fils de l'accusé, venu à la barre mercredi pour désigner son père comme l'auteur du crime. Une certitude évoquée dès lundi et fondée sur différentes confidences de ses propres parents, que ceux-ci ont niées en bloc mercredi, dans un climat de très grande tension.
Drame familial
La mère de Guillaume Agnelet, Annie Litas, a ainsi formellement contesté les déclarations de son fils, évoquant même la perte, à un moment de la vie de ce dernier, de "son équilibre psychique". La confrontation devant la cour entre la mère, entendue en visioconférence, et le fils, puis celle entre les deux frères Agnelet, aux positions diamétralement opposées, a viré au drame familial. Mais Guillaume Agnelet, isolé, a maintenu ses accusations. "Ce qui tue plus que la vérité, c'est le secret, et j'ai vécu plus de 30 ans dans le secret", a-t-il dit, en larmes, en référence à son silence pendant des décennies.
Pour ajouter au drame, Annie Litas a envoyé un SMS à son fils Guillaume dans la soirée, lui assénant: "Tu vas pouvoir dormir tranquille avec la mort de ta mère sur la conscience", menaçant implicitement de se suicider. On a également appris mercredi que des recherches ont commencé en Italie. Le capitaine de Monte Cassino en Italie, chargé de l'enquête en Italie depuis les révélations du fils, a ainsi indiqué mercredi à LCI que ses hommes étaient déjà à la recherche d'ossements de femmes (lire notre article et écouter ci-dessus).
La mère de Guillaume Agnelet, Annie Litas, a ainsi formellement contesté les déclarations de son fils, évoquant même la perte, à un moment de la vie de ce dernier, de "son équilibre psychique". La confrontation devant la cour entre la mère, entendue en visioconférence, et le fils, puis celle entre les deux frères Agnelet, aux positions diamétralement opposées, a viré au drame familial. Mais Guillaume Agnelet, isolé, a maintenu ses accusations. "Ce qui tue plus que la vérité, c'est le secret, et j'ai vécu plus de 30 ans dans le secret", a-t-il dit, en larmes, en référence à son silence pendant des décennies.
Pour ajouter au drame, Annie Litas a envoyé un SMS à son fils Guillaume dans la soirée, lui assénant: "Tu vas pouvoir dormir tranquille avec la mort de ta mère sur la conscience", menaçant implicitement de se suicider. On a également appris mercredi que des recherches ont commencé en Italie. Le capitaine de Monte Cassino en Italie, chargé de l'enquête en Italie depuis les révélations du fils, a ainsi indiqué mercredi à LCI que ses hommes étaient déjà à la recherche d'ossements de femmes (lire notre article et écouter ci-dessus).
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