vendredi 16 mai 2014

20 ans de réclusion criminelle pour meurtre pour le ressortissant chinois

Le verdict est tombé en fin de journée ce vendredi. Chundi Chen a écopé de 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Xiaoping Zhou. En revanche, pour les faits de recel de cadavre, le ressortissant chinois a été acquitté. 
Quels étaient les liens exacts entre la victime, une Chinoise coquette et charmante, âgée de 46 ans, Xiaoping Zhou, et l’accusé de meurtre et de recel de cadavre, Chundi Chen, âgé de 58 ans ? La cour d’assises de l’Aisne essaie d’apporter des réponses précises à cette question depuis mercredi. Mais il ne fait pas de doute que ces deux personnes se connaissaient bien. Très bien, même. Mme Zhou a travaillé pour Chundi Chen en 2006 lorsqu’elle était à l’essai quelques jours dans son atelier de confection. Elle n’avait pas été retenue. Le patron et l’employée étaient pourtant restés en contact étroit. Mais Me Sylvie Boitel, avocate de la partie civile, ne croit pas qu’ils étaient amants. « Je pense surtout qu’il la harcelait. »

L’accusé évoque
une simple relation

«  C’était une amie ordinaire avec laquelle je vais boire un café de temps en temps », déclare l’accusé. Aux policiers, il affirme qu’il ne l’a pas vue depuis 2007 mais livre spontanément le numéro de son portable.
Un numéro qu’il connaît bien. Entre le 29 mars et le 1er avril 2008, le couple a échangé dix conversations téléphoniques. Il y a, notamment, quatre appels de Chundi Chen le jour de la disparition de Xiaoping Zhou, le 1eravril 2008. Ensuite, plus rien. Comme s’il était au courant du sort dramatique de Mme Zhou.
L’accusation dispose d’un autre élément de poids, la présence ADN sur un poil de l’accusé dans le sac contenant le corps de la victime. Ce poli a été découvert le 27 août 2008 à Villeneuve-Saint-Germain et identifié en novembre 2009. Mais l’avocat de la défense, Me  Bahhan-Billonneau, ne se montre pas impressionné. Il veut d’ailleurs plaider l’acquittement aujourd’hui. « Le seul ADN sur la corde qui a servi pour l’étranglement est celui de la victime. Qu’est-ce que l’on a autrement ? Des sacs qui ont transité dans un tas d’endroits » .
Nullement inquiet, il insiste, « il n’y a qu’une signature génétique partielle. Sur la région parisienne, elle peut concerner des milliers d’Asiatiques ».
Mais il n’est pas aidé par son client qui éructe « Je ne comprends pas. Ce sont des pièces montées pour me mettre à mort. Pourquoi, on m’accuse toujours à tort ? » Sa voix aiguë se gonfle de colère et déraille vers le piaillement assourdissant.

http://www.lunion.presse.fr/region/20-ans-de-reclusion-criminelle-pour-meurtre-pour-le-ia18b0n348149

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