samedi 17 mai 2014

Créteil : la perpétuité pour un triple homicide familial

Un homme qui avait sauvagement tué, à coups de couteau, son ex-compagne, son beau-fils de 15 ans et son fils de quatre ans en 2011 à Créteil (Val-de-Marne), a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ce vendredi par la cour d'assises du Val-de-Marne
La cour qui a notamment retenu la préméditation et le guet-apens, a assorti la peine d'une période de sûreté 21 ans allant ainsi au-delà des réquisitions de l'avocate générale qui avait demandé la perpétuité simple.

Le verdict a été immédiatement accueilli par les larmes et les pleurs poignants de proches des victimes venus assister nombreux à l'épilogue de ce terrible
.

Agé de 47 ans, l'accusé Zoubir Marouf a paru dépassé par la décision de la cour d'assises, balayant la salle d'audience d'un regard vide.

Avant que le jury ne parte délibérer, cet homme coutumier des violences conjugales et en proie à de très sérieux problèmes d'alcool, avait demandé pardon pour son terrible geste, qualifié à plusieurs reprises par l'avocate générale de «carnage» lors d'un réquisitoire empreint de gravité.

Il poignarde et égorge son ex-compagne

Au
des débats qui ont duré quatre jours, les policiers qui étaient intervenus sur la scène de , avaient fait part de leur «choc» devant ce triple homicide perpétré en avril 2011 à Créteil.

Zoubir Marouf avait déjà été condamné en 2010 à deux ans de prison pour des violences commises avec un couteau contre son ex-compagne et l'ancien compagnon de cette dernière.

Il bénéficiait d'un aménagement de peine, lorsque fortement alcoolisé le jour du drame, il avait pénétré chez son ex-compagne, Patricia, 45 ans, avec laquelle il avait interdiction d'entrer en contact.

Sur place, il avait d'abord poignardé son beau-fils, à dix reprises au moins, puis serait allé dans la chambre de son fils, quatre ans, auquel il aurait masqué les yeux avant de le frapper au coeur.

Lors de l'arrivée de son ex-compagne, deux heures plus tard, il l'avait poignardée à huit reprises avant de l'égorger puis aurait tenté de mettre fin à ses jours,
avant d'appeler la police au petit matin, en s'accusant des trois meurtres.

L'accusé évoque «le désespoir amoureux»

L'accusé dont les propos et les explications furent souvent inaudibles, a notamment tenté d'expliquer son geste par «le désespoir amoureux» et une très forte alcoolisation.

«Le désespoir amoureux n'est pas une notion qui existe dans le code pénal», avait cinglé l'avocate générale Martine Mazé-Barthot soulignant au contraire un crime mûrement réfléchi et animé par un désir de «vengeance».

Entendue la veille, une experte n'avait pas exclu le risque d'un nouveau passage à l'acte surtout en cas d'alcoolisation.

Egrénant le nom des trois victimes, l'avocate générale qui a glissé «n'avoir jamais été aussi émue en prenant la parole», avait déclaré : «Yanis, Yohan, Patricia. C'est bien le souvenir de ces trois personnes qui a plané pendant toute l'audience à tel point qu'ils sont presque redevenus vivants pour la dernière fois».


http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/creteil-la-perpetuite-pour-un-triple-homicide-familial-16-05-2014-3846507.php

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