Six personnes majeures ont été condamnées, ce vendredi, par le tribunal correctionnel d'Amiens pour des dégradations et des violences commises lors des émeutes qui avaient embrasé les quartiers nord de la ville en août 2012. Leurs peines allant de 12 mois, dont un ferme, à 5 ans d'emprisonnement ferme.
Le tribunal a décerné un mandat d'arrêt à l'encontre de deux d'entre eux, reconnus coupables d'avoir participé à la préparation des émeutes et aux violences elles-mêmes, et qui n'étaient pas présents lors du prononcé du jugement.
Ils ont été respectivement condamnés à cinq ans d'emprisonnement ferme, et cinq ans de prison, dont quatre ferme.
Des cris dans la salle d'audience
Quatre autres prévenus ont été reconnus coupables de complicités de violences volontaires sur les forces de l'ordre, ayant participé à l'achat d'armes, et ont été condamnés à des peines allant de 12 mois, dont un ferme, à trois ans dont deux ferme.
Ces condamnations sont légèrement supérieures aux réquisitions du parquet pour deux d'entre eux, mais inférieures pour deux autres. Elles ont été accueillies avec des cris dans la salle, venant de proches des prévenus, notamment "Vive la justice, il n'y a pas de justice en France".
Les heurts entre une centaine de jeunes et les forces de l'ordre avaient éclaté dans la nuit du 13 au 14 août 2012, dans ce quartier classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP), au lendemain d'un contrôle de police à proximité d'une cérémonie organisée en hommage à un jeune du quartier décédé quelques jours plus tôt dans un accident de moto.
Policiers blessés, bâtiments publics incendiés
Dix-sept policiers avaient été blessés, dont certains par arme à feu, et plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés, suscitant le déplacement dès le 14 août de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur.
Un septième jeune homme, condamné mardi à 30 mois d'emprisonnement, dont 24 ferme, en tant que mineur pour les mêmes faits, et jugé en tant que majeur pour recel de téléphone portable en détention, avec lequel il est soupçonné d'avoir exercé des pressions, a quant à lui été condamné à un an d'emprisonnement ferme. Un mandat d'arrêt a également été décerné à son encontre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire