samedi 21 juin 2014

25 ans de réclusion pour avoir tué son ex magistrate à coups de marteau

Sylvain Sinanovic, 46 ans, a été condamné hier à 25 ans de réclusion aux assises de la Haute-Garonne où il était jugé pour l'assassinat de Myriam Sanchez, son ancienne compagne et mère de ses deux enfants, tuée dans sa voiture à coups de marteau en 2011 à Bordeaux.
Sylvain Sinanovic, 46 ans, accusé d'avoir assassiné son ex-compagne magistrate et mère de leurs deux enfants en août 2011 à Bordeaux, a été condamné hier soir à 25 ans de réclusion criminelle par les Assises de la Haute-Garonne.
Les jurés ont retenu la préméditation et au terme de 3 h 30 de délibéré, ils ont suivi le réquisitoire de l'avocat général qui avait réclamé une peine de 25 ans à l'encontre de l'accusé.
La découverte dans sa voiture du corps sans vie de la magistrate et enseignante à l'École nationale de la magistrature (ENM) avait suscité un vif émoi : la violente agression dont elle avait été victime était-elle liée à sa qualité de magistrate ?
Mais très vite, les enquêteurs avaient orienté leurs soupçons sur son ex-compagnon, dont le comportement jaloux et dépressif depuis leur rupture presque trois ans auparavant était attesté par l'entourage.
Interpellé le 25 août 2011 quelques heures après le crime nocturne, ce manutentionnaire de profession avait reconnu avoir tué sa compagne, Myriam Sanchez, 43 ans, tout en contestant la préméditation de ce geste.
Mais pour l'avocat général Pierre Bernard, cette circonstance aggravante ne faisait aucun doute : «Le voilà qui attend, assis entre deux voitures pendant plusieurs heures, de nuit et avec une arme redoutable, celle dont le comportement le remplit de haine et de rage», a-t-il lancé lors de son réquisitoire.

Préméditation

L'accusé – brièvement interné en hôpital psychiatrique en 2009 à la suite de la rupture – avait appris le jour du drame par son fils que Myriam Sanchez avait embrassé sur la bouche son nouveau compagnon.
Muni d'un brise-vitre (petit marteau pointu), il l'avait attendue en face de son domicile pour, selon ses dires, lui demander des explications, quitte à casser la vitre de sa voiture si elle refusait.
«Mais pour lui parler de quoi ?», a interrogé M. Bernard, rappelant que les deux s'étaient vus dans l'après-midi et que plusieurs SMS avaient été échangés.
«Pour moi, elle ne lui a rien dit cette nuit-là parce qu'il est passé à l'acte aussitôt, il a ouvert la portière et il a frappé aussitôt», a affirmé le magistrat, rappelant la violence des coups multiples portés à la tête, l'absence de geste de défense de la victime et les nombreuses éclaboussures de son sang retrouvées dans l'habitacle.
Vindicatif et nerveux au premier jour de son procès mercredi, l'accusé a écouté les réquisitions recroquevillé sur lui-même, le visage le plus souvent dissimulé dans les mains.
Les plaidoiries des défenseurs de Sylvain Sinanovic n'ont pas réussi à introduire dans l'esprit des jurés le doute sur les intentions réelles de l'accusé lors du drame.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/06/21/1904781-25-ans-reclusion-avoir-tue-ex-magistrate-coups-marteau.html

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