Emeutes d'Amiens-Nord: Ouverture du premier procès des tirs contre les policiers

Six prévenus sont poursuivis pour «violences volontaires aggravées»...
Le procès de six prévenus s'est ouvert jeudi matin devant le tribunal correctionnel d'Amiens dans le dossier concernant les tirs contre des policiers, le troisième autour des émeutes d'août 2012 dans les quartiers nord de la ville.

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Les principaux auteurs des tirs, qui n'ont pas été identifiés, sont les grands absents du procès, qui juge de «violences volontaires aggravées». Les faits de «tentative d'assassinat» retenus au début de l'enquête ont en effet été requalifiés.

Audience retardée

La présence policière était renforcée jeudi au palais de justice d'Amiens, comme pour les précédents procès qui ont traité du volet violences et dégradations. L'audience a été retardée par une demande de renvoi formulée par le bâtonnier et plusieurs des conseils de la défense, alors qu'un mouvement de grève nationale des avocats touchait également Amiens.
Me Daquo, dont le client est en détention provisoire, s'est exprimé contre le renvoi, tout comme le parquet. Les avocats affichaient cependant tous une étiquette «avocat en grève» sur leurs robes noires.
La présidente du tribunal a rejeté la demande de renvoi au titre de la «bonne administration de la justice», la séance ayant été spécialement aménagée au sein de la salle d'assise pour accueillir le procès dans des conditions satisfaisantes, ainsi que pour pouvoir juger dans des délais raisonnables le prévenu en détention provisoire.

Violents affrontements

Un seul des prévenus n'était pas présent, actuellement en stage. Dix-sept policiers avaient été blessés dans la nuit du 13 au 14 août 2012, dont certains par armes à feu, lors d'émeutes urbaines durant lesquelles plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés. L'affaire avait suscité une vive émotion dans l'opinion publique et jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
Les violents affrontements entre forces de l'ordre et une centaine d'habitants avaient été précédés par le décès dans un accident de moto d'un jeune du quartier. Un contrôle de police à proximité d'une cérémonie organisée en hommage au défunt avait servi de détonateur à ces troubles qui avaient éclaté le lendemain.

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