jeudi 26 juin 2014

Il tue sa femme à coups de couteau et récidive 9 ans après

« J’ai entendu une voix féminine crier à l’aide, explique une voisine à la barre. Puis il y a eu un second appel et grand boum.  » C’était le corps de Brigitte qui venait de heurter le sol. Robert Étienne, un Sedanais, âgé à l’époque de 66 ans, qui vit à la résidence Sainte-Claire située sur les hauteurs de Sedan, vient de tuer sa femme… pour la deuxième fois. En 2002, il s’était acharné sur le corps de sa précédente épouse, Marie-Odile, retrouvée morte, lardée de 73 coups de couteau. En 2009, après sa sortie de prison, il emménage dans son ancien immeuble où s’était produit le drame. Il rencontre Brigitte, avec qui il vivra quelque temps, avant qu’elle ne trouve la mort dans des circonstances quasi similaires.

« Oui, je l’aimais »

Robert Étienne a asséné 70 coups de couteau à sa compagne dont une douzaine au visage. Selon les médecins légistes, Brigitte a agonisé durant trois minutes. Des coups que l’accusé portera jusqu’à son propre épuisement.
Hier, lorsque le président lui a demandé s’il aimait la victime, la réponse a été surprenante : «  Ouije l’aimais, explique-t-il.  Je pensais finir ma vie avec elle. On avait de nombreux projets. Elle m’a annoncé qu’elle me quittait le matin même. Le soir, on s’est disputés. J’ai attrapé le premier couteau sur la desserte et je l’ai frappée au ventre.  » Le Sedanais n’a en revanche pas souvenir des 69 autres blessures qu’il a infligées à la victime. «  Je me souviens du premier coup, après c’est le trou noir. » Il se rendra ensuite, les mains ensanglantées, chez le même voisin qui avait déjà prévenu la police lors du précédent meurtre.
En ce premier jour de procès, les experts ont décortiqué la personnalité de l’accusé. Psychorigide et incapable de gérer les conflits conjugaux pour les uns, une probable structure perverse et des traits narcissiques pour les autres. «  La première victime était infidèle, la seconde voulait partir. Il s’est certainement senti humilié  », explique un psychiatre. «  On ne quitte pas Robert Étienne. Si sa conjointe ne correspond plus à ce qu’il a décidé, ça se passe mal », assure un autre.
Les similitudes entre les deux meurtres sont frappantes. Pourtant, à sa sortie de prison en 2009, un autre expert n’avait pas préconisé de suivi psychologique et avait sous-estimé le risque de récidive. «  J’ai commis une erreur  », a-t-il confessé aujourd’hui devant le tribunal. Tous sont cependant unanimes : Robert Étienne ne manifeste aucun remords.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/il-tue-sa-femme-a-coups-de-couteau-et-recidive-9-ans-apres-ia0b0n368898

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