jeudi 7 août 2014

Meurtre ou accident : dernière ligne droite au procès Pistorius

Le procès du champion paralympique sud-africain, accusé du meurtre de sa petite amie en 2013, a repris jeudi matin à Pretoria avec le réquisitoire du procureur. Il sera suivi par la plaidoirie de la défense.

Débuté le 3 mars, le procès d'Oscar Pistorius est sur le point de se terminer. Après plusieurs jours de suspension, il a repris ce jeudi avec le réquisitoire puis les plaidoiries des avocats du champion paralympique.

"La défense a présenté deux axes de défense et a demandé à la Cour d'en choisir un", a attaqué Gerrie Nel, le procureur. "Les défenses de l'accusé sont inconciliables", a-t-il souligné : "Auto-défense ou acte par réflexe, sans s'en rendre compte ? Ca n'est pas conciliable !" Oscar Pistorius a "fabriqué" sa version au fur et à mesure et sa version des faits doit être rejetée, ne serait-ce qu'à cause de son piètre témoignage, pendant lequel il s'est contredit, a-t-il relevé.

Le parquet estime que le sportif a sciemment abattu son amie Reeva Steenkamp au petit matin du 14 février 2013. Selon le procureur, ils se seraient disputés et Reeva se serait réfugiée dans les toilettes, sur la porte desquelles Oscar Pistorius a tiré quatre balles d'une arme hyper-puissante. 
La parole reviendra donc ensuite à la défense, a priori vendredi (mais peut-être dès jeudi, si Gerrie Nel est rapide). Barry Roux, le principal avocat d'Oscar Pistorius, rappellera que l'athlète plaide non coupable.  Oscar Pistorius affirme en effet avoir tué son amie par erreur, croyant ouvrir le feu sur un cambrioleur caché dans les toilettes, en pleine nuit.
Passible de 25 ans de prison
Oscar Pistorius risque une peine incompressible de vingt-cinq ans de prison s'il est reconnu coupable de meutre. La sentence sera plus légère si la préméditation est écartée, et il peut s'en tirer avec une simple mise à l'épreuve si la juge ne retient que l'homicide involontaire. Le décision pourrait prendre plusieurs semaines.
Il pourra éventuellement demander à faire appel, d'abord à la juge Thokozile Masipa et en cas de refus à un tribunal spécial. Si appel il y a, on ne recommencera pas à zéro, mais la Cour suprême d'appel de Bloemfontein examinera les minutes du procès pour déceler une éventuelle erreur de la juge. En cas de condamnation lourde, la défense peut également tenter de faire annuler le procès pour vice de forme.
 

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