samedi 27 septembre 2014

La dispute conjugale se termine par une tentative d'étranglement

Pour sa session de rentrée, jeudi après-midi, le tribunal de police de Castelsarrasin présidé par la juge Vanessa Maury et représenté au ministère public par la substitut du procureur Véronique Benlafquih, avait comme à chaque fois son lot de délits routiers. Parmi eux, deux automobilistes qui étaient entendus pour des délits de grandes vitesses (142 km/h et 156 km/h) ont bénéficié de la relaxe en raison de
vices de procédure. Une décision exceptionnelle qui ne pouvait que satisfaire les clients de Me Jean-Louis Pujol qui avait décelé l'absence du procès-verbal de constatations de l'agent verbalisateur et de Me Virginie Béteille qui pointait du doigt l'absence de précision sur l'appareil de contrôle de la vitesse des gendarmes.
La principale affaire de cette audience concernait un dossier de violences entre une jeune femme résidant à Saint-Loup et son ex-compagnon, un maçon de 22 ans. Représentée par Me Imane Krimi-Chabab, la plaignante une Saint-Lupéenne de 18 ans qui était accompagnée de son père, confirmait à la présidente du tribunal sa difficile nuit du 4 au 5 mai dernier. «Après une année de vie conjugale, notre couple battait de l'aile, un soir, lasse des manques de respects, j'ai décidé de faire mes valises, témoignait-elle fébrilement à un mètre de son ex. Au moment où je faisais mes valises, il a commencé à m'insulter, je l'ai giflée… je le regrette. À ce moment-là, je ne m'attendais pas à avoir de sa part une réaction aussi violente.» Après avoir reçu des gifles et des coups au visage, la jeune femme qui essayait de s'enfuir par la fenêtre, était rattrapée par son compagnon. «Il m'a assené de nouveaux coups, je saignais du nez, c'est là qu'il m'a saisi au coup.» Des traces de strangulation sur lesquelles insistait son avocate qui plaidait non sans avoir été interrompue par le mis en cause, Loïs M. qui affichait un petit rictus moqueur en écoutant les déclarations de son ex. «La partie civile attendait des excuses, Monsieur M. préfère dire que c'est lui, la victime» poursuivait Me Krimi-Chabab en confirmant que sa cliente réclamait 1 000 € de dommage et intérêt. Une requête que la vice-procureur suivait dans ses réquisitions en demandant 600 € non sans s'adresser au prévenu : «Vous n'y êtes pas allés de main morte lorsque l'on regarde les photos du visage de votre ex après les faits.» Après une suspension d'audience, le verdict tombait pour le jeune maçon portugais 900 € à verser à la victime (dont 300 € d'amende, 300 pour le préjudice et 300 € au titre des frais de justice).

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