lundi 15 septembre 2014

Tempête Xynthia : Ahmed a vu mourir sa famille sous ses yeux

Le procès Xynthia s'ouvre ce lundi au tribunal de grande instance des Sables d'Olonne. Il s'agit de déterminer les responsabilités dans le drame survenu le 12 décembre 2010 qui a fait 29 morts. Sur le banc des accusés, des élus et un prometteur immobilier. Parmi les parties civiles, Ahmed, qui témoigne pour la première fois.

Le 28 février 2010 la tempête Xynthia fauchait 29 vies à La Faute-sur-Mer, petite station balnéaire vendéenne, devenu cette nuit là un enfer pour ses habitants. Cinq ans après son passage, la justice va tenter de mettre en lumière les erreurs qui ont conduit à la catastrophe.
Cinq personnes sur le banc des accusés
Sur le banc des accusés, cinq personnes qui devront répondre aux juges. Parmi elles, René Marratier, ancien maire de la commune ; Françoise Babin, ancienne adjointe au maire et présidente de la commission d'urbanisme ; Alain Jacobsoone, directeur départemental adjoint des territoires de la mer de la Vendée ; Philippe Babin, fils de Françoise Babin, agent immobilier et président de l'Association syndicale des marais de la Faute  et Patrick Maslin, patron des entreprises "Les Constructions d'Aujourd'hui et Techniques d'Aujourd'hui", quatrième adjoint et membre de la commission Urbanisme au moment des faits. Tous sont poursuivis pour mise en danger de la vie d'autrui, homicide involontaire et manquement grave à l'information des populations.
25 parties civiles
Parmi les 25 parties civiles, Ahmed Bounaceur, père de famille qui a vu mourir sous ses yeux sa mère, sa femme et deux de ses quatre enfants. Rencontré par une équipe de TF1, il s'exprime pour la première fois sur ce qu'il a vécu lors de cette tempête du 27 au 28 février 2010.
Réveillé en pleine nuit, il comprend que sa maison va devenir un véritable piège. "Plus l'eau monte, plus le stres monte" confie-t-il. "J'avais mon bébé dans mes mains, il y avait mon fils, on savait qu'on allait mourir. Tout le monde pleurait, on ne savait pas où aller." Par endroit l'eau atteignait 2.80 mètres. Réfugiés dans les combles, ils vont ainsi attendre plusieurs heures avant d'apercevoir les secours. Aujourd'hui il en veut à la mairie qui lui a délivré un permis de construire pour une maison de plein pied en zone inondable.
 

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