mercredi 26 novembre 2014

Jean-Louis Sapène rejugé pour le meurtre de sa mère

Jean-Louis Sapène est rejugé en appel, à partir de ce matin et jusqu'à vendredi, à Agen, pour le meurtre de sa mère en 2009. L'an dernier, à Auch, ce sexagénaire avait été condamné à 20 ans de réclusion.
En octobre 2013, les jurés gersois avaient prononcé la peine de 20 ans de réclusion criminelle requise par l'avocat général Pierre Aurignac. «Tout m'accuse mais je n'ai pas commis cet acte», avait alors répété Jean-Louis Sapène, reconnu coupable d'avoir tué sa mère, Gilberte, âgée de 80 ans, dans la maison familiale de Barcelonne-du-Gers. Le corps de la vieille dame fut découvert dans son lit, le 3 octobre 2009. Mais, s'il faut en croire son carnet de glycémie qu'elle tenait «parfaitement à jour» selon divers proches, Gilberte fut tuée le 28 septembre. Mortellement touchée dans le dos à l'aide d'une arme à feu qui n'a pas été retrouvée. Lorsque Jacques, son autre fils, fit la macabre découverte, Jean-Louis était reparti depuis quelques heures pour le Chili, sa seconde patrie. Considéré d'emblée comme le «principal suspect» par les enquêteurs et divers membres de sa famille, l'accusé, aujourd'hui âgé de 63 ans, absent aux obsèques de sa mère, ne revint en France quelques mois plus tard que contraint et forcé, après son arrestation et son extradition dans le cadre d'un mandat d'arrêt international. Lui qui, à San Lorenzo, au Chili, travaillait alors pour le compte d'un cabinet d'avocats, a toujours prétendu, sans convaincre grand monde, ne pas avoir été informé du décès de sa mère et des recherches dont il faisait l'objet pour en répondre.
Après avoir interjeté appel du premier jugement, l'heure est donc venue d'en répondre à nouveau, à partir de ce matin et jusqu'à vendredi, devant la cour d'assises du Lot-et-Garonne. Il y sera défendu par Me Sophie Lagarde, du barreau d'Agen. Les témoins du premier procès se souviennent que Jean-Louis Sapène y avait été mis à rude épreuve par son frère et d'autres membres de la famille, parties civiles, lui intimant «d'arrêter de mentir»… Libère-toi, libère-nous, l'avaient-ils supplié. Il avait alors fait état «d'un sentiment de honte» et affirmé, «dedans moi, tout est brisé, c'est le chaos, je n'ose pas vous regarder». Pour certains, il s'agissait là d'un aveu implicite. Mais Jean-Louis Sapène, jugé à nouveau pour homicide volontaire sur un ascendant, n'a jamais avoué, le meurtre n'a pas eu de témoin, son mobile reste à préciser et l'arme est introuvable.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/26/1999085-rejuge-pour-le-meurtre-de-sa-mere.html

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