jeudi 6 novembre 2014

Nancy : mari violent dans le box

Nancy. Bruno Amaro Morais, un habitant de Villerupt de 43 ans, est depuis mercredi après-midi dans le box des accusés de la cour d’assises de Nancy. Son procès doit durer jusqu’à vendredi. Le quadragénaire comparaît pour avoir battu, presque à mort, sa femme, âgée 44 ans.
Le couple qui a une petite fille de 8 ans et qui gérait deux commerces, l’un de produits cosmétiques, l’autre d’épicerie brésilienne, était en instance de séparation lorsque le drame s’est déroulé, le 28 décembre 2009. Ce jour-là, les secours sont intervenus à leur domicile de Villerupt pour prendre en charge l’épouse grièvement blessée à la tête. Son pronostic vital était engagé.
Son mari a expliqué, dans un premier temps, qu’elle aurait fait une chute dans les escaliers, en les lavant. Mais sa femme a survécu et a raconté une tout autre histoire. Elle a pu se confier sur son lit d’hôpital à son frère lors d’une brève conversation téléphonique. Elle lui a alors révélé qu’elle avait été battue par son mari. Son frère a aussitôt rapporté ces accusations aux enquêteurs.
Confronté aux déclarations de sa femme, Bruno Amaro Morais a reconnu l’avoir frappée avec une bouteille de décoration métallique. Et ensuite, il y aurait bien eu une chute dans les escaliers. Tout ceci se serait déroulé, selon lui, au cours d’une scène de ménage.

Sans scène de ménage préalable

Mais lorsque l’état de santé de la victime s’est amélioré, elle a décrit aux enquêteurs un enchaînement d’événements plus proche de la tentative de meurtre que du différend conjugal qui tourne mal. Elle a expliqué que son mari l’aurait attirée dans le garage pour lui demander ce qu’il devait faire de certains objets entreposés là. Et il lui aurait porté d’emblée des coups de bouteille. De sang froid. Sans scène de ménage préalable.
L’épouse a subi un traumatisme crânien et des fractures des vertèbres. Elle a aussi eu un nez et des dents cassés. Selon les médecins, elle ne se remettra jamais de ses blessures. Ni physiquement, ni moralement. Elle continue à souffrir, se déplace avec difficulté et reste traumatisée.
Défendu par Me Seyve du barreau de Metz, son mari est jugé pour « violence suivie d’infirmité permanente par une personne étant le conjoint de la victime ». Il risque 15 ans de réclusion.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/11/06/mari-violent-dans-le-box

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