dimanche 11 janvier 2015

Condamné pour la 46e fois...à 23 ans !

Revoilà une fois de plus le jeune Jason Gimenez devant le tribunal : il a l'habitude, c'est la 46e fois. 23 ans à peine et déjà 45 condamnations à son casier judiciaire. À peine sort-il de prison qu'il remet le couvert. Il est arrivé dans le box, encadré par les forces de l'ordre et il comparaissait pour des faits commis l'été dernier. Des délits en récidive de récidive de récidive. Comme d'habitude.
Cette fois, il était poursuivi pour vol de voiture avec violence, vol de voiture tout court, filouteries de carburant, circulation sans permis et autres broutilles. En août, alors qu'il circule avec un copain, il profite d'un arrêt pour lui piquer sa voiture. Et s'en va faire un tour. Arrivé en fin de plein, il passe à la station-service mais «oublie» de payer. Comme d'hab aussi.
En septembre, c'est plus grave : alors qu'une dame de 60 ans ouvre la porte de son garage pour ranger sa voiture, elle est attaquée par derrière, aspergée de gaz lacrymogène, poussée sans ménagement au sol par «trois jeunes». La voiture disparaît. Et dans le véhicule, on va retrouver des empreintes : celle de Jason Gimenez uniquement, qui s'en va faire un tour sur la côte.
Les péages seront payés avec la carte bancaire de la victime, qui se trouvait dans son sac sur le siège et pour l'essence, méthode Jason : on file après avoir fait le plein :
«C'est pas moi, j'y étais pas ! C'est pas vrai ! D'habitude j'avoue toujours tout, alors quoi ? Z'allez pas tout me mettre sur le dos, non ? C'est les deux autres qu'ont fait l'coup ! J'ai un casier, c'est pour ça qu'on me connaît, mais bon, pour une fois…» L'ennui pour Jason, c'est qu'il y a des témoins et surtout ses seules empreintes dans le véhicule. Mais qui sont donc les deux autres jeunes ? «J'le dirai pas, j'ai peur des représailles.» Dans la salle, tout le monde sourit : «Vous, peur ? Vous êtes pourtant très coutumier des dénonciations. Ça ne vous gêne pas beaucoup, au contraire.» lâche la présidente Gadoullet.
Mais Gimenez n'en démord pas : ce n'est pas lui. C'est ce que dira aussi son avocate. Ce n'est pas l'avis du procureur Jardin : «Jason Gimenez, avec 45 condamnations, est un pro de la délinquance. Ses comportements sont impulsifs et il pratique l'intimidation couramment. La délinquance est un mode de fonctionnement chez lui. Par ses comportements et ceux de sa famille, on voit bien qu'il est en position de petit caïd et pas de victime comme il le prétend.» Quand le magistrat annonce les peines encourues (10 ans, compte tenu de la récidive) et réclamées, 3 ans, c'est le tollé dans la salle : la famille, venue en force et en nombre, se met à hurler, à gesticuler : la présidente devra faire évacuer tout ce petit monde par le service d'ordre. Les faits de vol, faute de preuves suffisantes, seront requalifiés en recel de vol, ce qui ne change pas grand-chose : Jason Gimenez est condamné à un an et demi de prison ferme, avec maintien en détention. Il devra en outre payer des dommages et intérêts à la victime du vol avec violences.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/11/2026555-un-an-et-demi-ferme-pour-jason.html

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